Les derniers chiffres de la mortalité sur les routes, dévoilés par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, confirment un dérapage qui éloigne sensiblement le gouvernement de ses objectifs. En août, le nombre de tués a progressé de 9,5%. C’est moins qu’en juillet (+19,2%), mais la tendance est là : en 2014, l’hécatombe est repartie à la hausse pour la première fois depuis 12 ans (+3,5%) ; et sur les 12 deniers mois, on enregistre 3.483 morts (+4,3%).
L’Observatoire met en cause le « relâchement continu des comportements sur la route » et a aussitôt annoncé la mise en service, dans les prochains jours, de 111 radars double sens dans 18 départements, en attendant d’autres mesures. De son côté, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a déclaré qu’il répondrait à ces mauvais chiffres par la fermeté. Aïe ! Aïe !
Après le plan de 26 mesures, acté fin janvier, il faut donc s’attendre à une nouvelle salve répressive. Pourtant, tout laisse à penser que ce « tout répression » a trouvé ses limites pour garantir la sécurité sur les routes. Depuis longtemps, des voix s’élèvent, dont celles des Automobile-Clubs, pour appeler le gouvernement à diversifier davantage sa stratégie de lutte contre ce fléau. Et notamment, d’investir beaucoup plus dans la sensibilisation et la formation des automobilistes qui souvent ne se rendent tout simplement pas compte des risques qu’ils prennent et qu’ils font courir aux autres.
Le message sera t-il enfin entendu avec le constat que la répression a peut-être (sûrement ?) atteint son plafond et ne pourra pas à elle seule sauver des vies. En réalité, à moyen terme, le grand espoir de progrès est à chercher du côté des constructeurs. En multipliant à vitesse grand V les systèmes d’aide à la conduite qui conduiront à la voiture autonome, ils ont entre leurs mains l’impossible zéro accident. C’est, par exemple, le défi lancé par Volvo pour la prochaine décennie. Avec ses radars embarqués et ses calculateurs, la bagnole de demain prendra un soin jaloux de nous et des autres, avec comme seuls ennemis potentiels des pirates qui pourraient prendre le contrôle à distance de ces véhicules hyper connectés. En attendant cette nouvelle ère, il semblerait judicieux de mettre le paquet sur l’information et la formation pour accompagner efficacement l’inévitable répression.




D’accord avec vous. Passé un niveau de répression, de nombreuses personnes réagissent de manière négative et provocante. Cela déclenche un effet inverse à celui recherché.
Où va tout l’argent des radars ? Il faudrait le mettre à améliorer les routes. Beaucoup de personnes meurent à cause de l’état pitoyable de certaines routes.
Le plus grave c’est la mauvaise répression. C’est à dire celle qui vise à piéger les automobilistes, même s’ils sont prudents. C’est facile. Un petit écart et en avant.
Par exemple, depuis 1969, je n’ai jamais eu d’accident à cause de moi pour près de 900.000kms roulés. En 2012, je suis coincé à un feu pour pouvoir tourner à gauche avec d’autres véhicules devant .Ma voiture la moitié avant le feu, l’avant déborde le feu. Le radar me flash arrêté ainsi,n’ayant pu avancer davantage à cause de deux voitures devant .
Amende + 4 points perdus. Je paye , mais conteste le P.V. en prouvant mes 50 % de bonus d’assurance depuis des années. et en donnant les circonstances.
Le tribunal m’estime être un grand chauffard : amende majorée et 8 jours de confiscation de permis !!!
Justice efficace ?