Selon plusieurs sources, la Cour des comptes s’apprête à rendre un rapport, jeudi, particulièrement sévère sur la gestion des TGV et sur leur rentabilité. Elle épinglerait notamment le projet de ligne entre Bordeaux et Hendaye.
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Selon l’institution, aucune des 6 liaisons à grande vitesse citées n’aurait atteint les objectifs de rentabilité annoncés au départ. Ainsi, la LGV Nord atteindrait une rentabilité de seulement 3%, alors que le projet intégrait quasiment une rentabilité de 13%. Idem pour la LGV Méditerranée qui plafonnerait à 4%.
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Ce qu’il faut savoir…
Les chiffres des projets en cours seraient également largement surestimés, notamment au niveau du trafic. Ce serait le cas de la portion entre Poitiers et Limoges.
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La Cour des comptes soulèverait le problème de la pression exercée par les collectivités sur l’Etat et qui débouche sur la poursuite de projets « non financés ».
« On constate que les annonces politiques, à haut niveau, confortent solidement les projets avant même que soient menées à bien les phases préliminaires », s’étonnerait-elle.
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Ainsi, la recherche de financements pour la LGV Tours-Bordeaux est intervenue « douze ans après le lancement des études et seulement quatre ans environ avant le début des travaux ».
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Cette complaisance à l’égard des élus ferait perdre de vue à l’Etat la finalité de la grande vitesse : au lieu de « concurrencer l’aérien » et de « relier de grandes métropoles en l’espace de trois heures et à un prix abordable », on développerait des projets dans le but de « dynamiser les zones moins denses ».
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Aujourd’hui, les TGV desservent 230 gares en France, c’est un record européen. Pour la Cour des comptes, la SNCF doit « restaurer la marge opérationnelle de l’activité grande vitesse », et s’inquiète d’une « trajectoire peu soutenable ».
« Le risque est grand de voir le transporteur national aborder l’inéluctable ouverture à la concurrence de son activité voyageurs dans une position de faiblesse préjudiciable à son avenir », ajouterait le rapport.
Le bassin de l’Adour a évidemment besoin de la LGV pour encore mieux se désenclaver. On va encore être les perdants de l’histoire.
La ligne à grande vitesse est importante aussi pour relier Bayonne à Toulouse et à Bordeaux en moins d’une heure. Cela permettra de rapprocher les différentes villes du Sud-Ouest et de créer des synergies. Il faut aussi prendre cela en compte.