Loin des beaux discours et des promesses souvent fumeuses, il n’est pas simple de sortir de l’exclusion pour lancer son projet d’entreprise.
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Allez demander du soutien aux banques, en étant chômeur, et on en reparle…
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Et le fait d’habiter en zone rurale sonne un peu comme la double peine ! Mais à Saint-Paul-lès-Dax, Jérôme Cadée a peut-être trouvé une sacrée solution. En fondant localement l’Adie (Association pour le Droit à l’Initiative Economique) il y a quinze ans, un principe inspiré librement du micro crédit dans les pays émergents.
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Ce qu’il faut savoir…
En fait, ici on peut prêter, jusqu’à 10.000 euros remboursables sur 4 ans, à des taux concurrentiels. Mais il y a surtout un accompagnement solide du projet. La preuve en bout de route, puisque ces deux dernières années, 70% des projets ont été pérennisés quand 84% des bénéficiaires ont été réinsérés dans la société.
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Evidemment, plus la crise s’installe, plus le nombre de dossiers de demande est important. Cent dossiers ont été financés pour la seule année 2013 et l’on devrait frôler les 180 en 2014.
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L’Adie s’autofinance à hauteur de 20%, mais il est vrai qu’elle bénéficie grandement des subventions publiques. Ici, le Conseil général et le Conseil régional, la ville de Dax et la communauté du Grand Dax aident vraiment l’association à survivre et se développer.
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Doux retour : le bonheur d’avoir pu aider ce créateur de bijoux sur skateboards recyclés, ou ce producteur de fromages de chèvres pyrénéennes, ou encore ce manager en réflexologie par le cheval, ou ce traiteur libanais, ou ce pépiniériste…
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La liste est longue encore de tous les “sauvés” de l’Adie. Une association à laquelle on voudrait crier “merci d’exister”.