Quand on parle contrefaçon, on pense aussitôt à des marques prestigieuses, Cartier, Rolex, Dior, et autres symboles du luxe. Mais le diable est dans les détails, car elle s’exerce aussi sur des produits des plus courants.
.
Ainsi Gillardeau, le fameux producteur d’huîtres, vient-il d’annoncer que pour éviter d’être copiée, elle allait dorénavant graver ses productions. Eh non, on ne rêve pas !
.
Ce qu’il faut savoir…
.
.
.
Il faut dire que l’entreprise basée sur la bassin de Marennes-Oléron en avait assez de trouver des soi-disant Gillardeau insipides, dans des lieux improbables, vendues au prix fort car bénéficiant de la renommée de la marque.
.
Mine de rien, la quantité n’était pas négligeable, puisqu’elle représentait jusqu’à aujourd’hui entre 15 et 20% des volumes vendus, et autant de bénéfices en moins.
.
Plutôt que d’envoyer des inspecteurs moustachus derrière chaque étal, ou chaque restaurant, l’entreprise a eu l’idée, assez remarquable il faut le reconnaître, de faire graver son logo sur chaque coquille d’huître.
.
.
Un procédé qui se veut discret et qui n’altère en rien la qualité du produit. Pour cela, elle a fait appel à un ingénieur d’Arjo Wiggins, spécialisée dans la traque des faux, des faux billets en particulier.
.
.
Après avoir investi près de cinq millions d’euros en recherches, qui ont nécessité dix-huit mois d’efforts, le procédé est désormais au point. Et toute huître Gillardeau sera reconnaissable grâce à sa marque, gravée au laser, ce qui devrait lui valoir un intérêt décuplé, le consommateur ayant l’impression de déguster un produit siglé.
.
.
De quoi donner raison à Léon-Paul Fargue, qui affirmait : « J’adore les huîtres, on a l’impression d’embrasser la mer sur la bouche. »