Cette page Facebook au nom sympathique n’a pourtant rien d’une blague ou d’une publication rigolote. Car “Les Canards en colère” est davantage un cri de révolte, un appel à l’aide, un désespoir hurlé qu’une bonne blagounette.
Ce qu’il faut savoir…
Si l’on excepte quelques fautes d’orthographe et quelques accusations vigoureuses, bref si l’on passe le premier degré, ce qui s’exprime là, avec un succès grandissant (la page ouverte le 22 janvier compte, au moment de la rédaction de ces lignes 6077 membres), c’est une colère, mais aussi un profond amour de la gastronomie du Sud-Ouest, un immense respect de ses éleveurs, et l’envie de mettre le nez de nos gouvernants dans le bocal de foie gras, pour qu’ils réagissent un peu…
Aujourd’hui, dans le Gers, à 14h30, salle polyvalente de Pessan, les Canards en Colère seront présents à la rencontre entre la profession et le ministre de l’Agriculture.
On y croisera aussi le président de la Chambre d’agriculture 32, le président de la Fédération nationale des producteurs de foie gras, un professeur de pathologie aviaire. Un je-ne-sais-quoi nous souffle que la réunion promet d’être animée.
Certainement au courant de la grogne qui monte, qui monte, dans le Sud-Ouest, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll s’est fendu mardi matin d’un tweet (nouvelle façon d’annoncer les mesures !) disant : “130 millions d’euros serviront à indemniser les éleveurs et accouveurs du Grand Sud-Ouest pour compenser les pertes de revenu.”
Pas sûr que cela suffise à calmer Les Canards en Colère et les autres… Tant le manque à gagner semble colossal pour les éleveurs du coin-coin. Il a rajouté, toujours par le biais du petit oiseau bleu aux 140 caractères : “Ces mesures seront mises en oeuvre avec un objectif de reprise d’activité au début du mois de mai prochain.”
Pour l’instant, ce sont 69 cas de grippe aviaire qui ont été signalés dans huit départements du Sud-Ouest, notamment les Landes, la Dordogne et les Pyrénées-Atlantiques.
Rappelons que cette épidémie n’est pas dangereuse pour l’homme (selon l’Anses, Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail).
encore un coauc ! dans notre politique agricole…
si on veut que nos agriculteurs/éleveurs ne soient pas “dé-confits”dans leur coin-(coin)
faut pas leur donner que du grain, il faut les laisser travailler et produire.
Ca casse pas trois pattes à un canard !
Foie de gastronome !