Les plus réservés sur le véritable intérêt gastronomique des chinois vis-à-vis du Jambon de Bayonne se souviendront que, déjà en 2013, une télévision de “chez eux” était venue filmer en septembre, dans le cadre d’une émission intitulée “L’aventure dans les campagnes françaises”, la fabrication du jambon, à Arzacq, au Consortium du jambon de Bayonne.
Là, on leur avait expliqué les secrets de réalisation du produit, puis direction Salies-de-Béarn afin de visiter les salines.
Ce qu’il faut savoir…
Ici toutefois on ne s’inquiétera pas trop de “piratage gastronomique” car ce sont les “jumeaux” des Pyrénées-Atlantiques, droit venus de la province du Hubei, qui nous avaient envoyé leur délégation d’entrepreneurs chinois.
Certains représentaient une usine d’amidon, d’autres la production de thé noir. Et monsieur Xiang, président de la Chambre d’agriculture locale, n’était pas en reste côté enthousiasme. Assurant que sa ville nécessitait des technologies de transformation porcine.
Le directeur d’une ferme d’État exportant à Hong-Kong et aux États-Unis a également parlé de coopérations à mettre en place, et d’échanges technologiques. Insistant au passage pour que le Consortium monte carrément une usine de salaisons dans sa propre ferme.
Une visite qui faisait également écho à l’implantation des maisons du Sud-Ouest en Chine, où la qualité devient une préoccupation réelle, après que plusieurs scandales alimentaires ont entaché la filière. Et où la maîtrise française et notamment du Sud-Ouest s’avère un plus, non négligeable.
Là où le doute peut s’installer, c’est à songer que les Chinois semblent plus intéressés par le savoir-faire que par le bon jambon lui-même. On pourra espérer qu’ils ne viennent pas simplement en terre béarnaise avec l’intention de piller des informations, mais bien en vue d’un réel échange technologique.
Planquez les appareils photos miniatures !
Les Chinois sont redoutables côté intégration des savoir-faire des autres. Le luxe et la gastronomie sont dans leur viseur. Bientôt, le jambon chinois en France ?
De toute manière, si le jambon français ne travaille pas avec les Chinois, les Espagnols et les Italiens ne s’en priveront pas. Il faut occuper le terrain.
Bon ok, mais le jambon de Bayonne ne peut occuper qu’une niche en Chine, qui sera déjà énorme par rapport à la production locale. Il faut relativiser.
j’espère que l’on n’a pas donner tous nos secrets …