Une question de sécurité, argue-t-on du côté de la Ville de Pau, autant qu’une réhabilitation nécessaire. D’ailleurs, les lieux proposés sont tout à fait appropriés : du dur, du solide, puisqu’il s’agit de l’ancienne caserne des pompiers et de l’ancien commissariat adjacent, tout près de la médiathèque et de l’école Henry IV.

D’une superficie supérieure, 1.400m2 prévus contre 900 actuellement au Foirail, dans un quartier et une rue (Carnot) qui aura vocation à monter en gamme, avec la rénovation des Halles.

On parle même d’installer dans le passage une véranda en fer forgé et de lui donner une allure digne du passage Choiseul, où le Parisien Céline passa son enfance.

Cerise sur le pompon, la mairie met en avant la proximité du parking République, situé à une centaine de mètres de la future installation.

Oui, mais voilà, cette proposition ne plaît guère aux locataires du Foirail. La sécurité ? Ils considèrent qu’elle a bon dos, affirmant qu’aucune commission ad-hoc ne s’est rendue sur place.

Sûrs de leur bon droit et unanimes dans leur détermination, ils ont recueilli 1.100 signatures les soutenant, remises en Mairie, qui n’a pas pour autant été ébranlée dans sa décision.

Pour eux, le Foirail, c’est la brocante, c’est l’antique, et tout Palois associe d’emblée les deux mots. Alors, partir…

Le 4 mai prochain, on en saura sans doute davantage, puisque la fameuse commission de sécurité, celle de la ville, doit débarquer au Foirail, suivie sans doute de celle de la Préfecture un peu plus tard.

Combat du pot de fer contre le pot de terre ? Très certainement. En attendant, les boutiques restent ouvertes. Au Foirail.

Photos : crédits Ville de Pau