Si l’on examine la carte de France de la numérisation de l’état-civil, on ne voit que du bleu, ou presque. Car de ci, de là, on trouve quelques départements n’ayant pas encore présenté leur copie, en particulier deux de notre région, le Gers et les Hautes-Pyrénées.
Pas de panique, à Tarbes, les Archives départementales ont perçu l’urgence et encore plus l’utilité de la démarche, et lancé le chantier de la numérisation. Qui s’avère, on s’en doute, colossal.
Ce qu’il faut savoir…
Car la tâche consiste à reproduire sous forme numérique les documents conservés par les services d’archives publiques, afin de les protéger des risques de dégradation dus au temps et de faciliter l’accès à leur contenu par la mise à disposition au public, via Internet.
Cette masse de documents est considérable, pour Tarbes environ 18 kilomètres, qui vont se réduire à 500 mètres linéaires une fois le travail terminé.
On imagine le gain de temps et de labeur que cela va représenter. En particulier pour les généalogistes, ceux qui fouillent avec minutie les registres d’état-civil, nés de l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539 instaurant dans les paroisses la tenue des registres de baptême. Ce n’est qu’en 1667 qu’on instaure la tenue en double des registres, étendus par la suite aux mariages et aux décès.
Pour revenir aux Hautes-Pyrénées, il faut toutefois signaler que les archives ont en partie déjà été numérisées et qu’un site Internet fonctionne depuis presque cinq ans, avec plus de 11.500 documents en ligne couvrant les 474 communes du département.
Effet corollaire, une « communauté des annotateurs des Hautes-Pyrénées » est née, avec déjà 168.305 annotations à ce jour, preuve que le passé subjugue encore et toujours. Pas de maculage de document, puisque lorsque vous visualisez les pages à indexer, un formulaire apparaît lorsque l’on clique à l’endroit adéquat.
Si au printemps, l’opération sera terminée, il n’en ira pas de même pour la collection des communes, qui demandera d’autres manipulations et d’autres saisies, qui nous mèneront aux alentours de 2018.
Mais avec 500 mètres linéaires d’archives, on a déjà de quoi passer de beaux week-end de travail !