En plein repas de Noël, lorsque tonton Marcel lâchera sa bombe, du genre “Tu as vu ça, il y a des spirogyres à Mimizan ?”, impressionnez la famille, répondez d’un ton docte : “Ah, cette algue verte filamenteuse de la famille des Zygnemataceae (entraînez-vous un peu avant, ça ne ferait pas sérieux de trébucher sur la prononciation) ?”
Ensuite, racontez qu’il est surprenant d’en trouver à Mimizan car elles préfèrent les eaux stagnantes ou à faible courant, et montrez votre préoccupation car leur présence massive indique une pollution organique et/ou minérale.
Et…
Le problème de cette algue, pas vraiment jolie, et qui ne sent pas vraiment bon, même si elle est d’origine naturelle, est surtout qu’elle peut affecter la santé des poissons, puisqu’on remarque une forte teneur en azote dans les eaux qu’elle contamine. Pas de grosse inquiétude toutefois, du côté de la mairie de Mimizan ou de l’Onema (Office national de l’eau et des milieux aquatiques). Et pas l’ombre d’un poisson mort sur la zone.
Il faut dire que jusqu’à présent, même si l’algue a toujours été très présente sur le secteur Adour-Garonne, elle n’avait pas contaminé Mimizan. En revanche, en Corse ou en région Paca, on la connaît, la bestiole. Et l’on sait que les humains ne sont pas affectés par sa présence, ouf.
Que faire ? Hélas, pas grand chose. Mais avec un peu de chance, les courants océaniques devraient améliorer la situation. Ou l’empirer. Toutefois, dans l’immédiat, la prudence est de circonstance.
La mairie et l’Onema ont l’air décidés à surveiller de très près cette algue de la famille des Zygnematatate, non Zygnametata, euh Zygneaetamata, bon on va s’entraîner encore un peu avant de bluffer tonton Marcel…