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Grains de Sable

Le 15 Oct. 2014

L’éloge de la routine

La routine comme facteur de cohésion familiale…Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont des sociologues et ces gens-là, croyez-moi, connaissent leur métier.
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Voilà, la rentrée est faite, et avec elle la reprise d’une vie « réglée », ben oui, quand on travaille, que les enfants ont classe, il ne peut plus être question d’aller marcher sur la plage à pas d’heure en parlant avec la lune. De toutes façons, si la lune est toujours là, on ne prend plus le temps de la regarder, quant à la plage, elle, elle est restée là-bas.
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Plus question non plus de se lever à l’heure où maintenant on déjeune, et pour cause, le matin, on bosse. En vacances, pendant ces jours qui passaient si vite à ne rien faire, je me demandais comment j’arrivais à faire pendant l’année. Je me le demande toujours, mais je le fais…Grâce à la routine, grâce à ces habitudes qui nous protègent du pétage de plomb en nous évitant de réfléchir. Réveil à telle heure, déjeuner à telle autre, dîner, la vie-saucisson, ce temps en tranches qui rythme nos activités, a repris son cours et toute la famille s’y conforme.
Et ça roule ma poule !
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C’est presque doux les habitudes, on les retrouve comme un cocon protecteur, une couverture dans laquelle s’enfoncer quand le monde se fait soudain hostile. Le sociologue dit qu’elles construisent la famille et permettent de vivre mieux ensemble, et le sociologue a raison. J’y rajouterai l’ordre, non pas l’ordre maniaque mais le fait tout simplement de savoir où trouver le scotch, les ciseaux et la pince à épiler (un choix pas du tout aléatoire…). D’ailleurs il n’ y a qu’à observer les éclats de voix qui fracassent la paix familiale quand ce genre d’ordre n’est pas respecté !
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La routine anti-mou c’est bien aussi. Certes, nous avons tous un moral d’acier, une pêche d’enfer, mais bon, parfois, il arrive que le coup de mou, comme le coup de tabac, s’abatte sur nous. La routine et ses amies les habitudes nous sauvent alors du naufrage : remplir le lave-vaisselle, vider le lave-vaisselle, remplir le lave-linge, le vider, préparer le repas, aligner consciencieusement les petites tâches quotidiennes et les remercier d’exister car sans elles, aucun garde-fou n’existerait plus pour arrêter les vagues et nous sauver de la noyade.
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Et le temps de vider, de remplir,  de préparer, de ranger, ce temps balisé et éclairé de la routine, on se rend compte qu’il éloigne les oiseaux noirs du découragement. Elle est pas belle la vie ?
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Pasquine L’Islet

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