Plusieurs millions de salariés sont suivis dans le monde à travers les solutions d’Octime. La société établie à Biron et pilotée par Guillaume Berbinau a notamment dû adapter ses outils aux nouveaux statuts individuels engendrés par la pandémie.
On n’en finirait pas d’inventorier les secteurs d’activité que cette crise du covid est venue chambouler. Et chamboulé, le secteur de l’édition d’outils informatiques de gestion des ressources humaines l’a été a plus d’un titre, comme le montre l’exemple d’Octime. L’entreprise béarnaise développe des solutions de planification des RH, de gestion du temps de travail, des parcours individuels et des absences, de badgeage ou encore d’interface avec la paie. Entre autres…
Aujourd’hui, Octime compte plus de 5.600 clients actifs dans une cinquantaine de pays. Ce sont donc des millions de salariés qui sont suivis au quotidien par leurs services RH via les outils de l’entreprise basée près de l’échangeur d’Orthez-Biron.
Celle-ci, avec ses 200 salariés et les quelques entreprises rachetées depuis 5 ans (Spec, Mapotempo, HR Maps) pour compléter son offre et accroître sa clientèle, visait les 25 millions d’euros de chiffre d’affaires en fin d’année dernière.
Des liens étroits avec le monde de la santé…
La pandémie en cours a touché l’entreprise à plusieurs niveaux. D’abord, elle a dû comme les autres revoir son organisation : « L’évolution rapide de la situation sanitaire de notre pays due à la propagation du covid-19, nous a conduit, très tôt, à mener une réflexion en cas de passage à des mesures de confinement et de restriction de circulation », expliquait-elle ainsi le 19 mars dernier. Principale mesure : Octime a généralisé le télétravail tout en permettant à ses services de fonctionner « avec les mêmes niveaux de sécurité et de confidentialité ». Deux maîtres-mots pour une société dont la moitié du parc de clients opèrerait dans la santé, à l’image des CH de Pau et d’Orthez, de la Clinique de Navarre ou des Résidences lozériennes d’Olt, qui accueillent des adultes atteints de lourdes déficiences mentales.
Ensuite, c’est au niveau des outils qu’elle met à disposition qu’elle a dû intervenir. Alors que plus de 6 millions de Français seraient concernés par le chômage partiel, et que nombre de salariés doivent garder leurs enfants et/ou télétravailler, on voit bien que la pandémie a engendré d’une part de nouveaux statuts et de nouvelles situations individuelles que devaient intégrer les outils, et d’autre part une importante masse d’informations à traiter. Ces changements brutaux ont rendu capitale la continuité de l’activité des services de support, de développement et d’administration des infrastructures informatiques d’Octime. Le service production continue également de tourner, pour les clients qui avaient des projets de déploiement ou des formations à distance en cours. Même chose pour les services commerciaux et administratifs.
Une bonne partie des ajustements nécessaires aurait déjà été effectuée. L’entreprise de Biron aurait enregistré un important surcroît d’activité lors de la première semaine de confinement. Quant aux outils eux-mêmes, ils auraient pour le moment bien supporté l’importante charge d’opérations et de cas à traiter. L’entreprise, qui n’a tiré aucun bénéfice direct de la crise en cours (celle-ci ayant surtout affecté l’après-vente), pourra néanmoins s’appuyer sur cette expérience pour ses futurs développements. Elle avait plutôt le vent en poupe ces derniers mois. Elle devait présenter en mai une nouvelle version de son outil, et s’est engagée dans la construction d’un nouveau bâtiment (sur une parcelle acquise avec l’aide de la CCLO), afin de loger les nouveaux collaborateurs qu’elle recrute régulièrement, mais aussi d’éventuelles startups partenaires.
Plus d’informations sur le site octime.com