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Edito

Le 26 Fév. 2015

Le vrai choix du 22 mars

Pour les Départements, dont on ne sait toujours pas le sort qui leur sera réservé (disparaîtront ? disparaîtront pas ?), la problématique majeure concerne l’évolution de leur politique d’investissement. Cela devrait être le thème central des élections en cours, notamment parce que les choix qui seront faits conditionneront largement le dynamisme de chaque territoire.

En clair, les Conseils généraux ont et vont avoir des « ressources » à la baisse pendant plusieurs années ce qui leur impose de faire des choix. Soit, ils vont devoir réduire leur train de vie et leurs budgets de fonctionnement (essentiellement des frais de personnel) ; il ne faut pas trop y compter. Soit, ils vont être obligés de stopper ou de faire des coupes sombres dans leurs investissements. C’est le plus probable.

On a déjà beaucoup parlé de la baisse des dotations de l’Etat, mais les collectivités locales doivent également faire face à une baisse de leurs ressources propres ; la fiscalité dépendant d’une activité économique atone. Le recours à l’emprunt ne pourra pas à lui seul résorber le gouffre qui va ainsi se créer. D’autant que certains Départements ont déjà épuisé leur marge de manœuvre à ce niveau.

Les experts annoncent une forte chute de l’investissement des collectivités locales, de l’ordre de 15% pour 2014 et 2015. Si cette prévision se confirme, les conséquences seront lourdes pour les secteurs économiques qui en dépendent le plus, comme le bâtiment et les travaux publics qui sont d’importants pourvoyeurs d’emplois dans chaque territoire.

Quels arbitrages feront les collectivités locales ? Vont-elles se limiter à des investissements d’entretien et de renouvellement ou vont-elles privilégier des investissements nouveaux pour bâtir l’avenir ? Au-delà du logement et du social, vont-elles accélérer dans le développement durable, la performance énergétique, le numérique, ou les transports des biens et des personnes ?

Dans le contexte économique actuel, le citoyen est donc en droit d’attendre de la part des candidats des engagements clairs et précis. D’abord, sur la réduction sensible des budgets de fonctionnement (jugée indispensable et urgente par la Cour des comptes). Ensuite, sur l’évolution et la répartition des investissements. Tout le reste vient après.

8 commentaires au sujet de cet article

  1. Hélas, jamais les politiques ne réduiront le train de vie de leurs structures. Soit, ils nous pomperont encore des impôts. Soit, ils couperont les aides aux associations et aux acteurs culturels. Mais jamais, ils ne s’imposeront à eux-mêmes la cure d’amaigrissement obligatoire.

    1. Hélas trois fois hélas Julien… tu as raison. C’est plus qu’agaçant, c’est choquant au moment où tout le monde souffre dans le monde du privé, dans les entreprises, dans les associations, dans les familles.

  2. C’est très inquiétants. Dans les ménages, comme dans les entreprises, on fait tous des efforts pour être sûr de ne pas dépenser plus que ce que l’on gagne. Pour les Départements, les Régions et même certaines agglomérations on continue à embaucher comme si de rien n’était. Pas de souci pour eux, leur chiffre d’affaires c’est notre portefeuille. Besoin d’argent ? Ils nous taxent notre argent. Stop !!!!!

  3. La problématique dont vous parlez pour les investissements est, à mon avis également, la plus importante. Suivant les choix qui seront faits, nos départements seront impactés fortement. Il serait bon que les élus nous éclairent sur leurs intentions.

  4. Moi ce qui m’irrite le plus c’est d’être inondé par les documents de propagande des candidats. Il serait temps de dématérialiser la campagne. Surtout que tous ces dépliants que personne ne lit nous coûtent très cher, puisque que bien entendu ils sont remboursés, devinez avec quel argent ? Une fois encore le nôtre

    1. Et en plus, ils viennent nous en mettre partout. Hier, des candidats de Pau (et déjà élus à la mairie) sont rentrés dans mon immeuble (comment ?) pourtant interdit aux colporteurs et en ont mis sous les portes. Svp arrêtez et surtout si vous êtes déjà élus ailleurs, montrez l’exemple.

  5. langage de vérité sur les missions des conseillers territoriaux qui verront de plus en plus leur fonction devenir imaginative, créatrice dans le secteur du travail et des emplois, les deux défis majeurs de l’avenir.

    Somme toute tous les secteurs n’étant pas pourvus par les mêmes bénéfices du sol, des initiatives possibles et des entreprises, une réelle concurrence naîtra dans le rapport des territoires entre eux !

    entre la montagne, la campagne rurale et la mer, trois pôles vitaux de ce département 64, que promouvoir dans l’urgence présente pour donner du travail, inciter les jeunes talents à l’innovation, devenir audacieux ?

    L’éditorialiste de ce jour renonce au ton galant du marquis de vérité qui chatouille le landernau politique de la côte basque ce temps d’éhéance élective pour évoquer le thème majeur de l’avenir pour tous.

    vivre et travailler dans son pays, oui sans hésiter mais en revisitant les canons enkylosés des promesses d’une posture qui ne livre que peu de matière grise et parfois trop de réponses incertaines.
    Conseiller du territoire, distinguer la fonction, et la perspective ne sont plus dans les tablettes habituées de l’institution, car est venu le temps de les conjuguer dans l’intérêt des autochtones en attente de le savoir !

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