On le sait, depuis 2012, l’AVE (Alta Velocidad Española) avec l’ouverture de la ligne Madrid-Valence, a permis au réseau espagnol de grande vitesse de doubler la France. Avec 2.144 km en service, nos voisins sont devenus les leaders européens du TGV, décrochant également la 3e place mondiale derrière la Chine et le Japon.
Et ce n’est pas fini, puisque la péninsule ibérique continue d’investir fortement dans ses laissons ultra rapides, et notamment du côté de l’Euskadi en direction d’Hendaye.
Dans le même temps, le gouvernement français a décidé de mettre la plupart des projets en veilleuse. Et la plus grande incertitude continue de régner concernant la réalisation de la ligne entre Bordeaux et Hendaye.
Ce qu’il faut savoir…
C’est un comble. La France, qui avait acquis une réputation mondiale pour son savoir-faire en matière de trains à grande vitesse, à laissé ainsi filer son avance au point que les Etats-Unis ont fait appel au modèle espagnol pour participer à la conception et au développement de leurs LGV.
Cette semaine, le gouvernement espagnol a confirmé que la LGV serait ouverte en Euskadi au plus tard en 2019, réaffirmant qu’il s’agissait d’un chantier « stratégique pour le Pays basque et pour l’Espagne ».
Depuis Madrid, la ligne Est vers Barcelone, Figueras et la France est opérationnelle. De même, la liaison a été réalisée vers Saragosse et Huesca (Aragon), mais se trouve dans l’impasse en direction de la France avec la mise en veilleuse de la Traversée centrale des Pyrénées (vers la Bigorre et le Béarn).
Quant à la liaison Ouest, la voie Madrid-Valladolid est terminée. Reste à terminer le tronçon Valladolid-Burgos-Vitoria, et l’Y basque avec Vitoria-Bilbao et Vitoria-Irun.
Le plan espagnol est particulièrement ambitieux puisqu’il prévoit au total la mise en œuvre de 7.000 km de lignes nouvelles, avec comme objectif que toutes les capitales des provinces soient à moins de 4 heures de Madrid, et à moins de 6h30 de Barcelone.
Le but est, bien sûr, d’améliorer les connexions avec le nord de l’Europe, mais aussi de faire face à la croissance spectaculaire du trafic routier et d’apporter une solution au mur de camions. Il faut savoir que, sur l’axe Ouest, le trafic double tous les 7 ans.
On est mauvais et à contre courant. Dans bien des domaines, l’Espagne va passer devant nous dans les années qui viennent
A mon avis, la LGV Bordeaux-Hendaye ne se fera jamais. Les élus bordelais s’en fichent et ici personne ne prend vraiment les choses en main. Triste !
André a raison. L’Etat qui, comme la cigale, a tout dépensé n’a plus les moyens d’investir. D’ici que nos gouvernants se réveillent, le train aura filé
C’est désespérant. On avance à… reculons
Nos gouvernants sont vraiment à contre courant d’autant plus qu’on parle là de dépenses d’investissement pour l’avenir et indispensables au developpement du territoire.
Impressionnante propension que celle de ce pays à perdre son leadership dans chacun des domaines de pointe qui font le Monde Moderne… Automobile, Rail, Energie, Telecoms, et la liste peut être rallongée à loisir… Seule l’Aéronautique résiste, et encore : Dassault ne vend plus un seul avion militaire à l’Etranger, et Airbus n’est pas que française… Dingue.