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Solidarité - La précarité est toujours en hausse

Le 18 Nov. 2018

Le Secours catholique alerte sur l’augmentation de la pauvreté en Béarn, au Pays Basque et dans les Landes, après le rapport inquiétant sur l’année 2017…

Le Secours Catholique-Caritas France vient de publier la nouvelle édition de son rapport statistique annuel sur l’état de la pauvreté dans l’hexagone. La tendance est à la hausse avec une augmentation d’un tiers des sollicitations par rapport à 2016.


Cette évolution se vérifie au sein de la délégation de l’Adour, qui couvre le Pays Basque, les Landes et le Béarn.

C’est un vaste territoire de 1.023.244 habitants, où près de 2.000 bénévoles se répartissent dans 65 équipes pour accueillir, accompagner et écouter les personnes qui en ont besoin.

 


Un tiers de demandes en plus…

En 2017, la délégation des Pays de l’Adour a versé 231.493 euros d’aides directes, dont près de 46,4 % (99.000 euros) à des adultes isolés. « Sur 2017, nous avons eu une augmentation de 3.000 personnes dans notre délégation, en majorité des femmes et des personnes âgées, soit près d’un tiers de plus qu’en 2016 » note Jeanne-Marie Boudant, responsable communication du Secours Catholique sur le bassin de l’Adour.

Sur l’ensemble des personnes accompagnées par le Secours Catholique, on remarque la part majoritaire des femmes (56,1%). Parmi les femmes de nationalité française qui fréquentent l’organisme, 40% sont des mères isolées, 30% des femmes seules, la plupart d’entre elles vivent sous le seuil de pauvreté. Par ailleurs, la part des adultes âgés de plus de 50 ans, qui font appel au Secours Catholique, continue d’augmenter, ils représentent désormais « un tiers » des hommes et des femmes rencontrés par l’organisme en 2017.


« On observe une déliquescence du lien sociale : avant, les personnes qui avaient des problèmes financiers se tournaient vers leurs proches, ou leur famille. Aujourd’hui, ils sont de plus en plus isolés » insiste Jeanne-Marie Boudant. « On voit clairement qu’il y a une demande croissante sur les pôles urbains, notamment sur l’agglomération paloise, t sur celles de Dax et de Mont de Marsan ».

« Sur notre délégation, nous dépassons les 210.000 euros d’aides directes apportées aux personnes, dont la moitié sont utilisés pour venir en aide à celle qui sont isolées. Ce sont les aides au transport et à la mobilité qui demandent le plus de budgets (27,2%), puis celles liées au logement (25,1%) et à l’aide alimentaire (21,5%). Au niveau du nombre de personnes concernées, c’est l’aide alimentaire qui arrive en tête ».


Mettre en place des actions concrètes…

« Nous essayons de répondre à cette hausse de sollicitations et à cette nouvelle précarité à travers nos 35 boutiques solidaires établies dans notre délégation, se sont des lieux de mixité sociale. Depuis un an, bar solidaire ‘’Chez René’’ est ouvert à Saint Vincent de Tyrosse » signale Jeanne-Marie Boudant.

« Tant dans les zones urbaines que rurales, une nouvelle pauvreté gagne du terrain. L’isolement et la solitude constituent une de ces nouvelles formes de précarité. Dans les Landes, par exemple, le gros problème est la mobilité, nous avons donc mis en place avec le Secours Populaire et les Resto du Cœur du côté de Villeneuve de Marsan, un système de covoiturage solidaire » ajoute la responsable de la communication.


« Sur l’Agglo paloise, face à la réalité de vie des aidants, nous tentons d’apporter des solutions. C’est une forme de la nouvelle pauvreté, car ils n’ont pas les moyens financiers de payer une personne qui s’occupera de leur proche quelques heures par semaine à leur place. Ces personnes là sont également isolées, car elles s’occupent constamment des personnes dépendantes et n’ont plus le temps de s’occuper d’elles et de créer du lien social. Nous avons mis en place un bénévolat de répit : des bénévoles prennent le relais des aidants trois heures par semaine pour qu’ils puissent souffler et faire d’autres activités ».

Le Secours Catholique a besoin de « nouvelles initiatives » : telle que la solution de bénévolat de répit, mis en place en 2016. « Un médecin jeune retraité est venu nous voir pour mettre en place une solution pour lutter contre l’isolement des aidants, réalité qu’il avait côtoyée du fait de sa profession » explique Jeanne-Marie Boudant. Actuellement, 9 aidants sont inscrits dans ce dispositif. « Soutenir, donner des conseils, guider et accompagner les personnes dans le besoin sont des choses très importantes pour nous ».


Une campagne de don en novembre et en décembre…

« Depuis la création en 1946 du Secours Catholique, le mois de novembre est utilisé pour nos collectes nationales » insiste Jeanne-Marie Boudant. « En décembre, de nombreuses initiatives se développent pour faire appel à la générosité des donateurs, telles que l’opération 10 millions d’Etoiles qui propose des bougies en échange de dons. Dans la vie des gens démunis, une bougie représente l’espoir quelque part ».

Le Secours Catholique a créé le Fraternel, un gâteau marbré aux épices fabriqué par le chef Damien, cofondateur du site 750 grammes. Le premier gâteau du Secours Catholique sera vendu dans les commerces et sur les marchés à 7 euros. « Pour nous, c’est un bien de consommation qui signifie l’échange et le partage d’un moment convivial » conclut Jeanne-Marie Boudant.

Informations sur le site internet

 

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