Défiler sur les Champs Elysées, un honneur ou une corvée ? La question a priori n’a pas lieu d’être, car pour tout militaire, marcher au pas cadencé devant le président de la République et les plus hautes autorités de l’Etat équivaut à une reconnaissance par la Nation.
Mais on en connaît qui rechignent : trop de répétitions, trop d’astreintes. Ceux-là, on n’en trouve certainement pas au sein du 1er RHP, le régiment qui fait la fierté de Tarbes et d’ailleurs. Et dont 70 de ses hommes iront conquérir Paris le 14 juillet, menés par leur chef de corps, le colonel Aumonnier.
Ce qu’il faut savoir…
Le 1er RHP, pour ceux qui ne sont pas au fait des choses militaires, c’est le 1er Régiment de hussards parachutistes, constitué à la fin de l’Ancien régime, en 1720, qui combattit à Jemmapes, Castiglione, Eylau (sans parachute alors, ils étaient simples cavaliers).
Aujourd’hui, il est le seul régiment blindé de la brigade parachutiste, effectuant la reconnaissance au contact ou dans la profondeur, l’intervention antichar, la sûreté des arrières et des flancs. Son matériel peut être aérolargué ou aéroporté.
Il possède une double spécification : cavalier et parachutiste. On l’a vu au Liban, au Tchad, dans le Golfe, en Yougoslavie, au Rwanda, au Kosovo, en Côte d’Ivoire, en Afghanistan et récemment sur l’opération Serval au Mali et à la Sangaris, en République centrafricaine. Bref, partout où ça castagne intervient le « régiment de l’urgence ».
Pour ceux qui désireraient monter à Paris afin de l’applaudir, rappelons que la cérémonie débute à 10h, avec le défilé aérien, suivi des troupes à pied, des voitures tournantes, des troupes et des troupes montées.
Cette année, un hommage particulier sera en outre rendu aux forces de l’ordre engagées contre le terrorisme djihadiste, le président de la République étant désireux de saluer nos troupes le combattant en France comme à l’extérieur. Ce que certains nomment un « 14 juillet Je suis Charlie », avec la présence des policiers du RAID et de la BRI, et des gendarmes du GIGN.
Mais la présence des bérets rouges, cette fois à la tête de quinze véhicules blindés est toujours l’un des moments forts du défilé. Et si vous décidez de rester sur Tarbes, consolez-vous, la fanfare et un escadron du 1er RHP seront bien là pour les cérémonies. Cocorico !