C’est bizarre, mais sans qu’il ait fait vraiment beau ces derniers mois, c’est la sécheresse qu’ont surtout remarqué les agriculteurs, en particulier ceux faisant du maïs.
Rien de catastrophique cependant, mais on sait déjà que les records des années précédentes ne seront pas battus, et que notre région sera dans la norme des autres contrées. Heureusement, la qualité sera au rendez-vous.
Ce qu’il faut savoir…
Manque de pluie + fortes chaleurs en début d’été = un potentiel de rendement inférieur. Quoique pour le blé tendre, la production serait de 37,9 millions de tonnes, elle serait de 6% supérieure à la moyenne 2010–2014. Idem pour l’orge, stable sur un an mais en hausse de 12% par rapport à la même période. En revanche pour le colza, elle subirait une baisse de 8% sur un an ; il est vrai que le rendement 2014 avait été particulièrement élevé.
C’est sur la pomme de terre, la betterave et le maïs que l’on attend de fortes baisses. La production de maïs en particulier serait en baisse de 27% sur un an et de 13% par rapport à la moyenne 2010–2014. Bien sûr, les rendements sont très hétérogènes d’une parcelle à l’autre, mais la sole, si elle recule de 11% en maïs grain, augmente de 2% en maïs fourrage. Normal, les parcelles qui ont été particulièrement touchées par la sécheresse vont être récoltées en maïs fourrage, alors qu’elles devaient être récoltées en maïs grain.
Dans le détail, c’est le Béarn et la Soule qui devraient être les plus touchées, à cause des vents et des orages chargés de grêle de l’été, qui ont touché Soumoulou ou Nay, faisant coucher le maïs. D’ici on connaîtra exactement les rendements obtenus, en souhaitant que les plants rendus génétiquement plus forts aient résisté.
Les agriculteurs espèrent un rendement de 90 à 120 quintaux, ce qui placerait notre région dans la moyenne nationale. Dans une dizaine de jours, on connaîtra l’état exact de la récolte. On en reparlera.
Il faudrait parler également des prix du maïs. Il est actuellement le même, en monnaie courante qu’en 1980. Quelle honte ! La faute au libre échange et aux importations d’Ukraine ou des Etats-Unis.