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L’agglo paloise planifie son urbanisme

Le 06 Mai. 2019

Le PLUI, qui fait la part belle au reclassement et à la préservation des espaces naturels et agricoles, laisse tout de même un peu de place à un développement économique…

La construction de ce plan local d’urbanisme intercommunal va engager l’agglo Pau Béarn Pyrénées jusqu’en 2030. Elle aura nécessité deux années d’élaboration et de concertation.


La science béarnaise du compromis a visiblement débouché sur un plan relativement équilibré, et les désaccords qui portaient sur la destination des surfaces situées en bordure d’autoroute, les plus prisées par les acteurs économiques, semblent en partie surmontés.

Avant l’approbation d’un plan définitif en décembre prochain, le projet sera soumis à toutes les personnes publiques impliquées et aux 31 communes de l’agglo, qui émettront leurs avis et réserves d’ici juillet. L’enquête publique prendra le relais à partir de septembre.

Au niveau du contenu, on notera d’abord cet objectif de préservation de l’environnement et des paysages, élevé au rang de priorité et qui va se retrouver dans les 3 grandes orientations du PLUI. Ce dernier prévoit d’abord une « ouverture du droit à construire qui correspondra aux besoins de développement »… et qui impliquera un reclassement de 50% des terrains encore constructibles en zones naturelles et forestières. Une réduction drastique et assumée qui paraît faire consensus.


Le plan, ensuite, « fixera le cadre spatial et réglementaire du développement agricole » : il prévoit notamment 250 hectares de nouvelles zones dédiées, portant le poids de ces surfaces agricoles à 39% du territoire. Enfin, l’objectif de valorisation du cadre naturel passera non seulement par le reclassement d’un total de 1.300 hectares en zones naturelles et agricoles, mais aussi par la protection de 4.345 bâtiments, dont 208 d’un intérêt patrimonial considéré comme exceptionnel.

Pour le classement en zone naturelle stricto sensu, les 1070 hectares supplémentaires annoncés porteront sa couverture à 38% du territoire, avec 12% classés en zone écologique ou encore 499 hectares d’espaces verts protégés.


Économie et logement…

Sur le plan économique, ce PLUI table sur une moyenne de 10 hectares commercialisés chaque année, soit un maintien ou un renouvellement d’une centaine d’hectares sur l’ensemble des années 2020. A été programmé le renouvellement de 18 hectares sur la zone IndusLons. Le développement économique local passera finalement en grande partie par la reconversion des friches industrielles du territoire, qui seraient au nombre d’une quarantaine.

Pour faire face à un éventuel surcroît de besoins en foncier dans l’industrie, la logistique ou l’artisanat, a tout de même été ménagée dans ce plan la possibilité (sous conditions) de mobiliser 42 hectares en extension sur les zones d’activité Europa (20 ha) et Lons Technord (10 ha, à l’ouest de la zone) ou à proximité des sites d’Ayala (2 ha) et d’Euralis (10 ha). Au total, ce sont 215 hectares de ZAE qui seront reclassés en zones agricoles ou naturelles.


Du côté de l’habitat, ce PLUI se fixe pour objectif la construction de 11.000 nouveaux logements à l’horizon 2030. Avec des contraintes assez strictes, puisque « 80% du développement résidentiel se fera en cœur de pays », c’est-à-dire en zone urbaine. Cela correspond à une réduction de 83% des zones constructibles dans les hameaux ruraux. L’agglo Pau Béarn Pyrénées compte aujourd’hui autour de 165.000 habitants.

Le PLUI récemment voté comporte d’autres axes importants, comme la prise en compte de la spécificité des communes des coteaux ou encore d’importantes exigences en termes d’emploi des énergies renouvelables sur les nouvelles zones de développement, « avec des planchers de 40% à moyen terme, et de 60% à plus long terme ».


Enfin, sont intégrés au plan la revitalisation des centres-villes de l’agglo, notamment via un recentrage des commerces de plus de 100 m2, ainsi que la poursuite de la politique de « mobilité durable » visant à relier le cœur de pays aux zones périurbaines, par exemple à travers le développement des pistes cyclables.

Informations sur le site internet – cliquez ici

 

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