C’était un peu comme l’hydre de l’Erne : on en parlait souvent, mais on ne la voyait jamais. Et le fameux Parc naturel marin d’Arcachon (le sixième de France) est longtemps resté un magnifique projet, englué dans les cartons depuis des années. Mais cette fois-ci, Ségolène Royal a confirmé sa création officielle. On n’y croyait plus !
Car ce serpent de mer remonte à 2008, lorsque le président de l’Agence des aires marines protégées est venu expliquer aux élus du Bassin d’Arcachon les enjeux d’un parc marin. Tout le justifiait : un écosystème remarquable et un usage économique de cette richesse, pour une population sur le pourtour estimée à 200.000 habitants à l’échéance 2030.
Ce qu’il faut savoir…
En 2010, une mission pour la création du PNM a été mise en place, regroupant près de 150 organismes et aboutissant à la conclusion qu’il était nécessaire pour « protéger le milieu marin, assurer son développement durable et solidaire en conciliant les divers usages, et mieux connaître le Bassin pour mieux le gérer. »
Un programme consensuel, approuvé tant par les dix communes concernées, le Conseil général, le Conseil régional et l’Agence des aires marines protégées. Deux ans plus tard, l’enquête publique était bouclée et les ministres successifs concernés, Delphine Batho, Frédéric Cuvilier et Philippe Martin, se disaient prêts à signer le décret de création. Et puis… plus rien.
C’était sans compter sans la “volontitude” de Ségolène Royal, qui a repris le dossier à son compte. Reste à y mettre des moyens, c’est-à-dire de l’argent, autrement dit la création effective du Parc, de la dune du Pilat à la pointe du Cap-Ferret, n’est malheureusement pas encore pour demain.