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La forêt landaise sous la menace du ver et du chancre

Le 06 Nov. 2015

Le nématode du pin et le chancre coloré deviennent des menaces écologiques préoccupantes

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C’était le 30 octobre à Arjuzanx dans les Landes. La journée de l’arbre. Et la conférence de Michel Alveres, directeur du département Santé des forêts d’Aquitaine avait de quoi glacer le sang. Elle portait sur le nématode du pin et le chancre coloré.

Ce qu’il faut savoir…


alliance4foretD’emblée, ce que l’on pourrait en dire, c’est que nos arbres sont des victimes collatérales de la mondialisation.

En effet, à force de multiplier les échanges commerciaux entre continents, l’Asie en particulier, les insectes ravageurs et les maladies écologiques débarquent sur nos terres européennes, affectant nos patrimoines forestiers.

 


sylviculture4maladiePlus la peine de présenter les dommages du chancre coloré qui affecte les platanes du Canal du Midi, nous en avons amplement parlé dans ces colonnes.

On pourrait aussi parler du xylella fastidiosa (ah ça, pour être fastidiosa !) qui s’attaque aux oliviers du Sud de l’Italie. Ou du charançon rouge qui s’en prend aux palmiers, ou de la pyrale qui attaque les buis, ou la chalarose, nouvelle plaie des frênes.

 


sylviculture3maladieMais dans les Landes, c’est le nématode du pin, repéré au Portugal, qui fait trembler. Lui ne vient pas d’Asie mais d’Amérique du Nord. Mais il a été introduit accidentellement, début du XXème siècle, au Japon, en Chine, en Corée et à Taïwan.

De son petit nom, bursaphelenchus xylophilus, il s’agit d’un ver microscopique qui se développe dans le pin, certes, mais aussi d’autres conifères. Seuls les thuyas et les tsuga semblent lui résister.

 


FORETLe hic, c’est qu’évidemment, il a déjà transité du Portugal à la France par l’Espagne. Et quand il s’attaque à un arbre, plutôt en été car il aime les températures aux alentours des 20 degrés, il le décime en quatre à six semaines.

Sans compter que le ver pond, et pond beaucoup ! Pour l’instant, on met encore trop de temps à “analyser” la maladie, quelque trois semaines, bref quand elle est détectée, il est souvent trop tard.

 


Capture FORETD’où la nécessité de prendre le problème très au sérieux, d’engager une surveillance accrue, de faire des prélèvements incessants, d’exiger le PPE (passeport phyto-européen) pour les produits d’importation, et pourquoi pas rapidement créer un observatoire. Car les risques du ravage ont été estimés à 20 milliards d’euros sur l’Europe.

En Amérique latine, on croit fortement que la mère terre, la Pacha Mama, finit toujours par reprendre ses droits, d’une façon ou d’une autre. Il faudra aussi s’en persuader très vite au niveau mondial.

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