S’il n’est pas encadré et hors autorisation, l’écobuage peut vite s’avérer dangereux. Les feux illégaux recensés les semaines passées au Pays basque ont obligé la gendarmerie à interpeller un suspect. Mais au départ, cette pratique pastorale est un bienfait pour la nature…
Le feu pastoral, largement pratiqué dans les montagnes du Béarn, du Pays basque et de la Bigorre sert à entretenir les pâturages d’estives et de landes, en contrôlant le développement anarchique de fougères, d’ajoncs, de genêts, de bruyères ou de myrtilles. Les cendres obtenues après l’incinération favorisent la repousse des plantes ensuite pâturées. On n’a rien inventé puisque “la culture sur brûlis” fut longtemps considérée comme l’origine de l’agriculture réussie des… Mayas en Amérique centrale.
Si la période légale et encadrée d’écobuage se situe entre le 15 octobre et le 31 mars (par arrêté préfectoral et autorisation du maire) la plupart des feux intervient fin février et début mars, lorsque la végétation est séchée par le gel et couchée par la neige. Il vaut mieux choisir un jour de beau temps pour pratiquer l’écobuage, quand en outre, le vent ne rend pas l’opération trop périlleuse.
Comme c’est peut-être le jour que vous choisirez pour votre “randonnée” de printemps, sachez que la carte des écobuages en cours est affichée en maire, ou consultable en temps réel sur le site de la chambre d’agriculture (www.pa.chambragri.fr), manière de ne pas vous faire enfumer…