Un laser, quoi ? Un laser femtoseconde. Ne prenez pas cet air dégoûté, c’est une pure merveille ! Inventé au début des années 80 et commercialisé en 1990, il travaille avec des impulsions ultra brèves, d’un femtoseconde, soit dix quinzième de seconde. Une durée d’impulsion qui permet d’éviter les effets thermiques.
Ce qu’il faut savoir…
Sans entrer dans des détails trop techniques, vous dire que ce type de laser permet une chirurgie sans instrument, sans douleur pour le patient, et rapide. Une machine débarquée en France en 2004 pour son utilisation en ophtalmologie, qui permet d’éliminer « les bulles de cavitation en réalisant une résection au niveau de la charnière mais en dehors du périmètre de coupe », le tout sans risque d’infection.
Compliqué ? Bon et vous dire que ça soigne parfaitement bien la cataracte, vous « voyez » mieux ? Il est également efficace dans le traitement du glaucome (première cause de cécité en France), et pourrait, dans l’avenir, être utilisé pour des greffes de cornée.
Le hic, c’est que le laser femtoseconde n’est pas à l’oeil, enfin pas gratuit et qu’il coûte 400.000 euros. Pourquoi vous en parler aujourd’hui ? Parce que s’il n’équipait jusqu’à présent que les villes de Paris (deux lasers), Marseille (deux lasers) et Cannes (un, dans une clinique privée), le sixième de France vient d’être acquis par l’Hôpital de Tarbes. Il a déjà servi sur 200 interventions oculaires en Bigorre. Une véritable fierté pour la ville.
On ne sait pas si ici, on est “bon pied”, mais c’est sûr et certain, on est “bon oeil” !