On connaissait les villages gaulois ou médiéval, modèles de parcs à thème à la mode un peu partout en France. Mais du côté de Sanguinet, c’est un véritable village landais d’autrefois que l’on pourra bientôt visiter.
Samedi 6 avril au matin, se tenait à l’espace Jean-Pierre Dubos de Sanguinet la « réunion d’information sur le Conservatoire des Landes de Gascogne », organisée par l’association culturelle des amis dudit conservatoire, que préside M. Jean-Louis Laffort. Il s’agissait de faire le point sur la progression des travaux et sur l’ouverture prochaine du site, prévue en juin.
Réjouissant projet que ce parc de 8.000 m2 en forme d’écomusée. Autour d’un bâtiment d’accueil en dur, dont la construction avait débuté en novembre et désormais sorti de terre, devraient en effet se multiplier des habitations d’antan de diverses natures, qui seront déménagées depuis différents lieux des Landes et remontées du côté de la route de Parentis avec l’aide de compagnons charpentiers.
On peut déjà voir sur site un très beau spécimen de grange landaise reconstituée, laquelle « abritera le thème des forgerons-taillandiers et des résiniers des Landes de Gascogne », explique l’association, ainsi qu’un magnifique four à pain d’époque (il paraît même qu’on pourra venir acheter son pain sur place !). Ces forgerons fabriquaient les outils très spécifiques de gemmage utilisés par les résiniers des Landes, savoir-faire spécifique et propre à la région.
Conserver la mémoire des anciens…
Au fil du temps et vraisemblablement à l’horizon 2020, viendront s’ajouter à ces différents bâtiments une cabane ostréicole, une bergerie toiturée de chaume, une cabane traditionnelle de résinier, un puits à balancier et un poulailler. On pourra suivre l’avancée de cet intéressant chantier sur la page Facebook du conservatoire, où des photos des constructions sont assez régulièrement publiées.
Au-delà de cette reconstitution historique, ce conservatoire devrait aussi remplir son rôle de musée en proposant une exposition permanente de peintures, aquarelles, gouaches et photographies, exclusivement dédiée aux Landes de Gascogne et hébergée dans le futur bâtiment d’accueil.
On n’oublie pas que les amis du conservatoire des Landes de Gascogne, outre leur projet emblématique de promotion culturelle, sont aussi une association de préservation de la culture locale ancestrale. Ses membres auraient collecté, au fil des années, plusieurs centaines de témoignages d’anciens, forgerons, résiniers ou descendants intéressés par l’histoire de leur famille.
Un travail de recherche et de documentation bienvenu, dont on a hâte de voir le résultat sur place, en texte ou en photo, et dont nos (grands) enfants nous remercieront peut-être plus tard… Si on a bien fait notre travail en leur expliquant que pour savoir où l’on va, il ne faut pas oublier d’où l’on vient !
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