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Monastère zen de Chengdu

Feuilleton de l’été – Enfin le Tibet, jour 8

Le 22 Juil. 2018

Laya et PresseLib’ vous amènent à Chengdu. Un temple zen au programme, à un cheveu du Bouddha…

Encore un bel hôtel pour les recevoir à Chengdu. C’était bizarre, non, qu’on tienne à si bien les loger dans le cadre d’un pèlerinage ? Elle osa demander le pourquoi de tant d’égards hôteliers…


Monastère zen de Chengdu : Kiosque
Monastère zen de Chengdu

La réponse ne la déçut pas : “Tu comprendras dans quatre jours, à l’arrivée au Tibet. Ici, on vous « chouchoute » et la plupart avez même grossi, mais là-bas, votre corps va morfler, avec l’altitude, le Tibet c’est pas simple, il est possible que vous perdiez du poids, et après l’Everest, il faudra encore vous reposer à Katmandou, tu verras… Tu vas apprécier les luxes hôteliers…”

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Monastère zen de ChengduHum, hum, voilà qui laissait augurer de grands moments. Donc, on était toujours dans le « pré-Tibet », elle avait failli oublier. Pour les gâter encore plus, cette fois, ils furent invités dans un monastère zen de Chengdu, où le « prêtre » allait les recevoir à déjeuner. Le lieu était sublime. Jardins de bonsaïs, fleurs de lotus, promenades, et une tour penchée version Pise chinoise, qui s’inclinait du côté de l’Inde, d’où venait le dharma, l’enseignement du Bouddha, penses-tu.

Le monastère ressemblait carrément à un village bouddhiste, avec des temples semés dans la nature, ici une terrasse où boire un thé, là une cour pavée où accrocher des « souhaits ». Elle acheta plusieurs rubans rouges (avec le mantra Om Mani Padme Hum écrit en chinois), où elle écrivit les noms des siens pour leur apporter protection. Ainsi que celui de son amie, moine zen bouddhiste, Kankyo Tannier (auteur du livre excellent Ma Cure de Silence ou son plus récent « À la recherche du temps présent » on vous recommande : Mettre du spirituel dans son quotidien


Monastère zen de ChengduMadame le Maire de Chengdu étant en visite aujourd’hui, elle vint saluer le groupe gentiment. A Chengdu, pas l’habitude des touristes, alors c’était l’extase partout où ils passaient.
Surtout, privilège parmi les privilèges, on les invita à découvrir une relique du Bouddha Shakyamuni, offerte par le Sri Lanka au monastère. Un cheveu. Les légendes autour des reliques de Bouddha Gautama sont monnaie courante. Avec leur côté surnaturel ou ésotérique, à savoir les fameuses perles qui apparaissent autour des reliques, et présentent la caractéristique de se dupliquer… Si, si… Au début, sceptiques (comme la fosse !) on se demanda si la relique était véritable, et on comprit vite que oui. Enfermée dans un stoupa doré, elle présentait les fameuses perles… L’émotion fut géante. C’était un peu comme assister à un miracle en direct de Lourdes, genre…

 


Monastère zen de ChengduLe déjeuner avec le « moine principal » du lieu fut charmant. L’homme était jeune, un peu timide, et à l’écoute. Le repas fut, comme à l’accoutumée, une succession de plats délicieux, tous végétariens et à s’y tromper : « C’est pas de la viande, c’est sûr ? » Quand elle songeait à l’impossibilité pour elle de cuisiner le tofu sans aboutir à un résultat caoutchouteux et immangeable, et qu’elle le dégustait ici avec un plaisir absolu, c’était rageant.

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Monastère zen de ChengduLe lieu était si délicieux qu’on y traîna longtemps, faisant durer le plaisir de déambuler dans les jardins, à l’ombre, dans une relaxation toute méditative.

Chengdu était une ville vraiment attachante, semblant avoir réussi le mélange savant de la modernité (on fabriquait ici 75% des composants Intell ou Apple, et l’Université informatique était l’une des plus réputées du monde), et de la tradition culturelle. Partout, les boutiques Huawei (la marque informatique née au Chengdu Research Center. Mais sur les places, au bord du fleuve, on croisait des locaux occupés à danser, ou à faire du Tai-Chi-Chuan ou du Qi-Gong.

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Monastère zen de ChengduC’était aussi ici qu’on avait développé WeChat, le palliatif chinois à WhatsApp. L’air de rien, WeChat, ce sont 700 millions d’utilisateurs chaque jour en Chine. Ce qui lui permit d’appeler sa famille en vidéo et gratuitement chaque jour, de la Chine ou du Tibet. On racontait, dans les milieux économiques, que le succès de WeChat était tel qu’ils augmentaient leur chiffre d’affaires de 50% chaque année ! La jeunesse d’ici, construite sur les ruines de la génération Tian-Amnen, l’utilisait sans complexes, sur ses smartphones Huawei, et payait tout avec le fameux QR scanné de WeChat : métro, consommations dans les bars, entrées aux musées, taxi, etc…

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Monastère zen de ChengduEn revanche, pour en revenir à l’emblème local du panda géant, on leur conseilla de s’en tenir aux peluches et autres effigies rigolotes de l’animal blanc et noir. Dès qu’on creusait sous les apparences dorées, apparaissait la Chine peu encline à l’écologie et il était déconseillé d’aller admirer les pandas, enfermés dans des cages sales, peu entretenues, où les animaux étaient à peine nourris pour rester en vie. Evidemment, ça n’allait pas très bien avec la carte postale… Bon ok, pas-panda alors… Mais opéra, traditionnel, ça oui, ce soir…


 

Anecdotes et petits plus :

WeChat, la vidéo qui fait peur…

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