Qui n’a pas rencontré Nelson Paillou a perdu un grand moment : petit, rond, facétieux, charmant, disert, volubile, et aussi très intelligent, ce natif de Bordeaux, pupille de la Nation et élevé à Ciboure avait été élu en 1982 président du Comité Olympique français ; il y restera jusqu’en 1993, après trois mandats parfaitement réussis.
Décédé en 1997 dans un accident de voiture, près de Pau, il est enterré dans son petit village d’Arette.
Ce qu’il faut savoir…
Nelson, qui n’a jamais manqué d’idées, doit être de là haut ravi de l’initiative du Centre départemental qui porte son nom et du Comité Olympique 64, consistant à mettre à l’honneur les bénévoles qui oeuvrent corps et âme pour le développement du sport sur les Pyrénées-Atlantiques.
Car ils sont nombreux, ces travailleurs de l’ombre, toujours là quand il le faut, toujours prêts à s’investir, ceux qui lavent les maillots, ceux qui tracent les terrains, qui arbitrent malgré les quolibets, qui entraînent les jeunes pousses, qui mijotent un rata après les matchs, qui éduquent sans rien demander.
C’est grâce à leur dévouement, à leur abnégation, à leur amour du sport, que le tissu sportif fonctionne. Quelle belle idée, ne serait-ce qu’une fois l’an, de leur rendre hommage !
La première cérémonie des Paillou d’Or (il ferait un discours d’une demi heure sur cette appellation, qui le comblerait) a eu lieu il y a quatre ans, avec comme parrain Joël Delplanque, qui a pris sa suite à la présidence de la Fédération française de Handball. Bernard Lapasset l’avait suivi.
Pour une fois, sans doute la seule, ce ne sont pas les sportifs de haut niveau qui sont honorés. Les lauréats sont pour l’occasion présentés par de petits films, courts, et puisqu’ils n’ont pas l’habitude de la lumière, ce sont souvent leur président, ou un proche, qui parle de leurs actions, tandis que des démonstrations sportives rythment la soirée.
Cette année, la cérémonie se déroulera à Arzacq ce mercredi 24 juin, dans les arènes couvertes et distinguera vingt bénévoles, qui se verront remettre une statuette ronde et dorée à l’effigie pailloutesque, sous la présidence de Claude Onesta. L’entrée, on s’en doute, est gratuite.
Autant laisser le mot de la fin à Nelson : « Les bénévoles, ou mieux, les militants sportifs, ont délibérément décidé de l’être. Ils n’attendent ni reconnaissance, ni félicitations. » On ne saurait mieux dire.