Rendez-vous à proximité de la station d’Artouste-Fabrèges, en direction de la frontière espagnole, distante de seulement dix kilomètres. Autant le visiter ensemble.
Nous sommes à 1.300 m, l’air est vif, pur et incite à l’action et au sport. C’est là, au Pont, que se trouvent les blocs préférés des grimpeurs, permettant au néophyte comme au plus confirmé de se lancer vers les sommets.
Ici, il n’est pas question de corde, de baudrier mais de magnésie et de « crash pad », c’est-à-dire un petit matelas en mousse d’une dizaine de centimètres d’épaisseur et d’un mètre sur trois, placé au sol, sous la zone d’escalade, en cas de chute éventuelle. Il est vrai qu’on ne chutera de pas bien haut, mais des fois que…
Sur place, le Bloc Ossau Contest, de l’association Guétapan d’Arudy, leader sur le site, s’occupe de brosser et de nettoyer les blocs, voire d’en trouver de nouveaux : lors de ses programmes, cinq circuits du contest, de difficultés différentes, sont proposées : vert, bleu, rouge et noir, ainsi qu’un circuit extrême, blanc, afin que dans les meilleures conditions, on « caresse du caillou ». Et on apprend à maîtriser la gestuelle, l’équilibre, les prises et les techniques de corde. Parce qu’il faut en la matière du sérieux et de l’attention.
Bien sûr, on est loin des sommets de l’Everest, ici les voies ne dépassent guère les cinq mètres de hauteur pour les plus roués, trois mètres et demi pour les moins hardis, les enfants et les débutants. Mais comme un don du ciel, il semble que sur cet amoncèlement de blocs d’andésite, on trouve une palette sans égale de l’ensemble des difficultés que réserve la montagne, et que l’on peut maîtriser sans trop de soucis.
Alors, dès l’arrivée du printemps, plutôt que de rester devant la télévision, si vous alliez faire cette fameuse petite grimpette à Pont ? Avec votre crash pad, svp !