Entre certains élus défenseurs des circuits courts et des exploitants soucieux de pouvoir continuer à exercer et vivre de leur métier, les défis de l’agriculture du XXIème siècle ont animé les débats de l’assemblée générale de la Fdsea 64, à Serres-Castet.
Face à une législation qui tend à faire passer les agriculteurs comme les mauvais élèves de l’environnement, les exploitants, par la voix du président départemental Bernard Layre, ont exprimé leur lassitude. « Il n’y a pas que les circuits courts et le bio. L’agriculture conventionnelle et productiviste ne sont pas des gros mots. Nous aussi, nous avons des filières de labels de qualité » a-t-il avancé pour souligner que les exploitants ne sont pas toujours les pollueurs que l’on veut bien en faire.
Point de départ de la grogne, un projet gouvernemental qui viserait à interdire l’épandage à moins de 200 mètres de toute habitation. Une loi qui supprimerait l’utilité de 24% de terres béarnaises !
Au côté des exploitants, Christian Peès, président d’Euralis a cité en exemple les bienfaits que peut avoir l’agriculture pour l’économie régionale. « La Bretagne était une terre pauvre et reculée dans les années 50. Aujourd’hui, grâce à une agriculture forte et à l’industrie agro-alimentaire, c’est une région moderne ».
Quant aux élus, la députée Martine Lignières et Bernard Uthurry, le vice-président de la Région, ils ont tous deux porté le message des circuits courts et du respect de l’environnement, illustrant toute la problématique à laquelle est confrontée l’agriculture d’aujourd’hui.