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COUP DE CŒUR - Juliette Dissait et l'Écurie Bonjour Bonsoir

Le 18 Déc. 2020

Installée à Labeyrie dans le Béarn, elle donne une deuxième vie des chevaux de course réformés. Souvent jeunes et en bonne santé, ils méritent une nouvelle carrière…

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Originaire d’Auvergne, Juliette Dissait a créé son écurie il y a un an et demi et s’est déjà fait une solide réputation.


En débutant l’équitation à l’âge de 9 ans dans un club local, elle n’imaginait pas que ce sport deviendrait une véritable passion, et, plus tard, son métier. « Ma sœur pratiquait l’équitation et j’avais envie d’essayer. Mais lors de ma première leçon, mon poney s’est trop approché de la clôture électrifiée et en prenant le jus, il m’a fait tomber. J’ai quand même suivi d’autres cours et j’ai attrapé le virus ».

Après avoir obtenu son BTS agricole, la jeune fille découvre l’Ecole de Légèreté (de Philippe Karl) à Bordeaux en faisant un stage avec Bertrand Ravoux en Auvergne, entre 2011 et 2012. « Cette école prône une véritable philosophie d’éducation des cavaliers, mais aussi pour les chevaux. Le bien-être animal est au centre de sa pédagogie », assure Juliette Dissait, qui y étudie depuis 14 ans à raison de deux stages par an et qui y enseigne depuis 2017.


C’est au cours de cette période que sa passion se transforme en projet de carrière professionnelle. Elle achète City, une jument réformée des courses hippiques et commence à s’intéresser aux chevaux de courses, en cherchant à comprendre leurs vies, leur entraînement.

Juliette Dissait réalise même un stage en 2015 chez un éleveur de chevaux de courses et y travaille pendant deux ans tout en continuant à se former à l’École de Légèreté auprès de Dominique Bélaud.


Une deuxième chance…

En 2017, elle décide donc de créer sa propre écurie et de mettre en pratique tout ce qu’elle a appris. « Je ne suis pas issue d’une famille d’agriculteurs et, en Auvergne, acheter un terrain assez grand pour accueillir une écurie est difficile. Je voulais aussi être proche d’un hippodrome et d’un centre d’entraînement réputés. Mon choix s’est donc porté sur Pau ». À Labeyrie, elle trouve enfin son bonheur : une ferme de huit hectares de prairie, entourés de trois hectares de bois.

L’Écurie Bonjour Bonsoir (un hommage à un cheval de course qu’elle avait l’habitude de monter) voit le jour officiellement en juin 2019.


Avec l’essor des courses de chevaux, de plus en plus de jeunes passionnés s’installent en tant qu’entraîneurs et réforment les chevaux qui ne sont pas faits pour les courses (trop lent, mauvais sauteur…). Pourtant, certains d’entre-eux sont jeunes, en bonne santé et méritent une deuxième carrière.

« Je veux offrir aux cavaliers souhaitant acheter un cheval, mais qui n’ont pas forcément un gros budget, la possibilité d’avoir un cheval réformé des courses, après avoir été re-dressé pour qu’il puisse devenir polyvalent (dressage, saut d’obstacles, balades…) ». Actuellement, l’Écurie Bonjour Bonsoir héberge neuf chevaux retravaillés.


A 28 ans, la jeune femme accueille également des chevaux en pension et anime des cours pour les cavaliers qui ont déjà un certain niveau. Pour agrandir son écurie, un manège couvert va voir le jour en juin 2021 afin de pouvoir donner des cours malgré le mauvais temps.

De plus en plus sollicitée pour des leçons à domicile, Juliette Dissait va développer ce service dans les années à venir. Enfin, elle vient d’acheter une machine à laver pour les couvertures de ces pensionnaires à quatre pattes et de ceux des centres équestres aux alentours.

Pour plus d’information sur l’Écurie Bonjour Bonsoir, cliquez ici

 

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