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Irun Hendaye Fontarrabie

Le 23 Jan. 2014

La réalité de la mixité transfrontalière

Longtemps, la peur du Fisc et d’un recoupement avec leurs services a fait que les Hendayais d’origine espagnole refusaient de se prêter au recensement. Mais un travail de mise en confiance a permis de les rassurer, et désormais les chiffres s’affinent. Pas la peine de se planquer après avoir acheté un appartement ou un bien côté français, le recensement n’est pas couplé avec les impôts ! Des familles entières, installées ici depuis plusieurs années, avec des enfants scolarisés, peuvent sortir officiellement de l’ombre sans craindre de représailles fiscales ou autres…

Il y aurait donc 16.415 habitants dans la ville, dont un bon tiers d’origine espagnole. Le directeur de Denentzat, Marc Vieira le constate, qui voit arriver de plus en plus d’hispanophones dans les cours de français délivrés par le centre social des Joncaux. Il évoque “un effet appel d’air. Plus la population espagnole augmente, plus de nouveaux résidants arrivent de l’autre côté. Car Hendaye est devenue une banlieue d’Irun”.

De fait, les échanges suppriment l’idée frontalière, puisque nombre de Français s’installent à Irun, dans un effet sablier constaté. Le développement du bassin de Txingudi n’y est pas étranger. Historiquement déjà, le triangle Irun/Hendaye/Fontarrabie a institué un territoire commun et de proximité commerciale et économique, ainsi que culturelle. Et si la crise a mis un frein sérieux aux investissements immobiliers des Espagnols côté français, on peut penser que la situation retrouve rapidement un certain équilibre, certains abus en moins.

Chaque recensement permettra d’affiner un peu plus les chiffres réels d’une population mixte, où les Espagnols ne craindront plus d’être comptabilisés de ce côté-ci de la frontière. Des chiffres justes pour une situation réelle…

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