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Edito

Le 27 Déc. 2013

La grande vitesse

Plus de 30 ans après son lancement, le TGV, fleuron de la technologie française, traverse une mauvaise passe. Alors qu’en 2008, les trains à grande vitesse permettaient à la Sncf de dégager une marge opérationnelle de 20%, en 2014 le résultat sera 2 fois moindre, avec en prime une baisse de fréquentation. Comme les investissements sur les nouvelles lignes à grande vitesse ont été bloqués par le gouvernement, c’est tout un symbole du savoir-faire industriel tricolore qui se trouve aujourd’hui à l’arrêt, et même remis en question.
Les voyageurs comme les élus et les dirigeants regardent davantage à la dépense. Or, ce n’est pas seulement une question d’argent. C’est une question de principe. Le rail à grande vitesse est une belle réussite qui a déjà bouleversé la carte de la France. Et l’on sait pertinemment qu’il est un élément essentiel du développement régional. Si le TGV arrive un jour sur le bassin de l’Adour, à Mont-de-Marsan, Dax, Bayonne, Hendaye, Pau et Tarbes, le gain le plus important ne sera pas d’être plus proche de Paris et de Madrid. La vraie valeur ajoutée sera de transformer le Sud-Ouest en une véritable agglomération, avec la capacité de travailler et de vivre dans des villes qui se retrouveront à moins d’une heure les unes des autres.

 

Photo FL2

 

 

 

 

François Loustalan

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