Il y a des noms, comme ça, qui vont font saliver. Delpeyrat est de ceux-là. Depuis sa fondation à Sarlat en 1890, ce qui ne nous rajeunit pas, la marque périgourdine n’a cessé d’innover, de croître, en respectant au mieux ses critères de qualité.
Aujourd’hui sous la tutelle de Maïsadour, elle se lance sur le marché américain, avec en tête un plan précis : séduire et vendre.
Ce qu’il faut savoir…
Au fait, leur vendre quoi ? Parce que l’on avait cru comprendre que the french foie gras was very pas bon pour les US stomachs. Et à Sarlat ou à Mont-de-Marsan, on est davantage spécialisé dans le foie gras que la choucroute ou le figatelli. Heureusement, la diversification du groupe permet d’autres percées, grâce notamment au jambon, dont il possède quelques marques à forte notoriété lui permettant d’offrir aux gourmets les trois palettes géographiques : Bayonne (avec son sceau Lauburu gravé au feu), Espagne (serrano) et Italie.
Et Delpeyrat entend devenir la première entreprise nationale à implanter un jambon de Bayonne sur le marché américain. Ce qui n’a rien d’évident, car celui-ci a été hermétiquement fermé à tous nos exquis produits carnés, tout cela parce qu’on avait méchamment fermé notre porte à leur délicieux bœuf bourré d’hormones.
Mais tout cela, c’est de l’histoire ancienne, on célèbre Lafayette, on accueille l’Hermione, on chérit Tony Parker, allez, c’est ok, you have le droit de nous faire goûter your Bayonne jambon.
Inutile de préciser que Delpeyrat s’est rué à travers la porte ouverte. Elle pense d’ores et déjà exporter 50.000 jambons chaque année aux States, c’est-à-dire 300 tonnes de produits, ce qui va à terme mettre en péril la suprématie de nos amis italiens, qui monopolisent le marché avec leur jambon de Parme.
Et comme un bonheur ne vient jamais seul, la société vient de recevoir l’autorisation d’exporter en Chine, un territoire qui ne connaît guère la charcuterie et sur lequel il y a tout à faire : faire connaître, créer l’envie et s’implanter durablement. Seront d’abord envoyés à destination des restaurateurs locaux le jambon cuit breton Brocéliande et le saucisson aveyronnais Sacor.
C’est tout ? Pas tout à fait, puisque côté foie gras, un marché inattendu s’est créé : celui du Japon qui est en quelques années devenu le deuxième consommateur mondial de cet met délicieux (oui, on aime, désolé), derrière la France et devant l’Espagne.
Delpeyrat y a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros et vendu 50 tonnes de foie gras. Une raison de plus pour s’y rendre en vacances pour y déjeuner, s’il vous reste quelques sous…