INDEX

Edito

Le 21 Avr. 2015

La culture sacrifiée puis les investissements ?

C’est une médiatrice culturelle du Nord, Emeline Jersol, qui a tiré la sonnette d’alarme en recensant les festivals annulés ou supprimés ainsi que des structures fermées dans le domaine culturel (musique, théâtre, danse, arts plastiques, arts de la rue, littérature…). Elle a déjà identifié près de 200 évènements et organisations concernés en 2015.

Bien entendu, comme chaque année, certains festivals meurent et d’autres naissent pour de multiples raisons. Mais cette année, le phénomène de repli s’est clairement amplifié en raison principalement de la baisse sensible du niveau des subventions. Personne n’est épargné, même les plus gros souffrent, d’autant plus que, globalement, la fréquentation est en baisse sur fond de crise économique.

Principale raison, les coupes budgétaires dans les collectivités territoriales (Villes, Agglomérations, Départements, Régions) imposées par la suppression massive et immédiate des dotations de l’Etat. Et ce n’est qu’un début.

Il fallait s’y attendre, la culture est l’un des premiers secteurs à faire les frais de la rigueur budgétaire. Mais, comme nous en avons déjà parlé, la plus grande inquiétude règne du côté des milliers d’entreprises du bâtiment et des travaux publics.

En effet, dans les prochains mois, ce sont les investissements des collectivités territoriales qui risquent de subir un sérieux coup de frein. Etant donné qu’elles n’auront pas le temps (à supposer qu’elles en ait l’intention) de réduire leurs budgets de fonctionnement (les charges de personnel pour l’essentiel), elles devront retarder leurs investissements, voire renoncer à certains, pour boucler leur budget.

Beaucoup annoncent leur volonté, louable, de faire plus et mieux avec moins. Souhaitons que ce ne soit pas un vœux pieux. Relever ce défi sera un véritable tour de force.

2 commentaires au sujet de cet article

  1. On évalue à plus d’un millier, le nombre de festivals qui disparaîtront en 2015. Mais quelle réponse apporter à cette situation? Incriminer les pouvoirs publics est un peu trop facile. Il suffit par exemple de jeter un oeil sur d’autres pays. Il semble plus logique que les artistes revoient leurs prétentions financières à la baisse si ils veulent vraiment que les festivals aient lieu. Mais il faut bien reconnaître que le statut d’intermittent incite certains d’entre eux à préférer rester chez eux…..
    J’ai pour ma part organisé 21 festivals ces trente dernières années….et j’ai arrêté, non pour des raisons financières mais à cause de la défection de bénévoles..autre signe des temps.
    Gérard Desméroux – Agen

  2. Nous voulons des instances décisionnaires plus proches du terrain? Exigeons de TOUTES nos collectivités territoriales une réduction drastique de leurs budgets de fonctionnement notamment du soupoudrage des emplois à mi/tiers/quart temps qui ne servent qu’à retenir des voix pour les prochaines échéances électorales. Quant aux subventions aux associations diverses et variées, il faudra bien un jour en faire un bilan exhaustif et honnête. Nous en sommes bien loin.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *