C’est officiel !
Jean-Marc Ayrault a présenté à François Hollande sa démission et celle de son gouvernement, a annoncé Matignon dans un communiqué.
Sans surprise, c’est le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, qui lui succède. Le président de la République l’a annoncé lors de son intervention sur les chaînes de télévision à 20 heures. Il demande au nouveau premier ministre de constituer un gouvernement resserré.
D’hier à aujourd’hui, décryptage…
Visiblement, Jean-Marc Aurault, après une intervention terne le soir du premier tour des Municipales, avait décidé de vendre chèrement sa peau, face aux rumeurs pressantes de son remplacement par Manuel Valls. Déjà !
D’après le journal le Monde, « tous ceux qui l’ont vu ou qui lui ont parlé ces dernières 48 heures étaient unanimes : il a bouffé du lion ». D’où son discours, hier soir, s’adressant « autant à l’opinion et à la majorité qu’au chef de l’Etat lui-même. Un discours préparé rue de Varenne dès le milieu de l’après-midi, peaufiné avec son cabinet jusqu’à la dernière minute et même répété avant son prononcé en direct ».
Alors que les rédactions parisiennes annonçaient déjà sa démission, Jean-Marc Ayrault était donc passé à l’offensive pour tenter de démontrer qu’il était le seul à pouvoir (et à savoir) répondre à la déroute électorale du Parti Socialiste.
Pour cela, il a voulu mettre en avant sa longue expérience de maire qui lui permet de comprendre les « souffrances » et les « frustrations » des Français, mais aussi sa capacité à convaincre l’extrême gauche et les Verts de ne pas abandonner le navire.
Ce matin, le premier ministre a été reçu très longuement (près de 2 heures) par le chef de l’Etat. Le secret absolu a été gardé sur la teneur de leur discussion.
Dans le même temps, selon France 2 et iTélé, le ministre de la Défense aurait rencontré François Hollande qui aurait proposé de le nommer à Matignon. Jean-Yves le Drian aurait refusé et soutenu la nomination de Manuel Valls