Jean-René Etchegaray, son successeur à la tête de la Ville, lui a rendu aussitôt un hommage ému.
« Maire de Bayonne, de 1995 à 2014, Jean Grenet avait « sa ville » chevillée au corps. Il avait avec elle un attachement viscéral et indéfectible. Homme d’action, Jean Grenet n’aura cessé d’agir en esprit libre, grâce à la sincérité de ses engagements et une grande ambition pour Bayonne ».
« Il aura été un maire bâtisseur d’avenir permettant à notre ville d’entrer résolument dans le 21ème siècle, avec ce double horizon : voir loin pour Bayonne, tout en restant proche des Bayonnais ».
« Il aura aussi présidé aux destinées de l’Agglomération Côte Basque-Adour de 2008 à 2014. Il conjugua également ses responsabilités locales avec un engagement national en sa qualité de député de la 5ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques, de 1993 à 1997 et de 2002 à 2012 ».
« Bayonne perd un grand homme. Bayonne perd un grand maire. C’est une part de nous-mêmes qui s’en va. J’ai demandé à ce que les drapeaux de la Ville soient mis en berne. Un registre de condoléances est ouvert à l’accueil de l’Hôtel de Ville, afin que les Bayonnaises et les Bayonnais qui le souhaitent puissent venir lui rendre un dernier hommage ».
Jean Grenet a présidé l’agglomération Côte Basque-Adour de 2008 à 2014. Il a aussi été conseiller général et conseiller régional.
L’ancien premier magistrat de Bayonne était aussi le premier supporter de l’Aviron qu’il a présidé avec beaucoup d’énergie pendant 14 ans. Après son retrait de la politique, le club lui avait demandé d’assurer ses relations institutionnelles.
« J’ai perdu un frère en politique et un ami très rare » a réagi Alain Lamassoure. « Sa forte personnalité, son franc-parler inimitable, son enracinement local unique, sa passion de l’avenir, l’attachement atavique à l’intérêt général que lui avait transmis Henri Grenet l’ont identifié à sa ville et à une très belle page de l’histoire du Pays basque. Merci Jean. Puissent ton rire et ton courage continuer d’inspirer longtemps cette terre que tu as tant aimée.»
« C’est avec une immense tristesse que j’ai appris la disparition de Jean Grenet. J’ai véritablement apprécié l’homme et les relations que nous avons su tisser tout au long des ans » a pour sa part, souligné Jean-Jacques Lasserre, président du Conseil départemental. « Il était formidablement attaché à Bayonne, qu’il a su gérer avec lucidité et courage, comme l’ensemble des combats menés tout au long de sa vie. Jean Grenet était un bâtisseur à qui l’on doit la physionomie et le visage du Bayonne que nous connaissons aujourd’hui. Il a réussi à donner à Bayonne le caractère qu’il souhaitait. Il en a fait un carrefour géographique, culturel et sportif ; un lieu de rassemblement recherché. Amoureux de sa ville, il laisse un important héritage aux Bayonnaises et Bayonnais ».
Autre passion, la corrida. Défenseur de la tradition taurine à Bayonne, l’une des grandes places françaises, il a aussi présidé à deux reprises l’Union des villes taurines de France.
Il s’est très tôt inscrit dans l’esprit de son père, le Dr Henri Grenet (décédé en 1995) qui a marqué la Ville de Bayonne, avant lui, en la dirigeant d’une main solide pendant 37 ans, à partir de 1959. Ce dernier fut aussi président du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques de 1985 à 1992.
Madame
Suite au décès du Dr Jean Grenet et prenant part à votre douleur, mon épouse et moi-même nous vous présentons nos plus sincères condoléances à vous et à votre famille.
Bref il n’avait que des qualités, un saint homme …
Il va nous manquer !