Construit par l’architecte fameux, Viollet-le-Duc, demeure d’Antoine d’Abadie et son épouse, souvent visités par l’éminent Pierre Loti, le Château d’Abbadia se dresse, fier, sur la corniche d’Hendaye, ressemblant parfois à une invention de Walt Disney.
Géré par l’Académie des Sciences, le molosse est pourtant aux pieds d’argile, si fragile. Et ce malgré les programmes de restauration qui s’enchaînent depuis vingt ans. Devenu un fleuron du patrimoine aquitain, les travaux ont aussi permis au Château de gagner en notoriété, ce qui entraîne davantage de visites, et donc oblige à encore plus de restaurations.
C’est qu’ici on ne visite pas simplement un majestueux monument historique, on accède à la culture scientifique, à l’éducation, et à un monde pas si lointain où les êtres dédiaient plus de temps au savoir. En 1895, lorsqu’Antoine d’Abadie céda son château à l’Académie des Sciences, il voulait par ce legs que soient poursuivis les travaux d’astronomie en son sein.
Sa volonté a été respectée, et tant la Région que le Département, la DRAC, la Ville d’Hendaye, l’Etat ou l’Académie des Sciences poursuivent une œuvre entreprise il y a plus d’un siècle.
Pont entre le passé, le présent et l’avenir, la silhouette du Château d’Abbadia devient un pôle d’attraction du tourisme intelligent dans notre région. Alors, on comprend mieux que 1.578.000 euros soient investis pour la conservation et restauration de ce bijou néogothique.
Pour que longtemps encore, l’on puisse lire en gaélique sur le linteau de la porte du château : « ced mile faulta », cent mille bienvenues…