Comme le disaient nos grands-parents, c’est une histoire de corne au cul. Entendez par là (quoique par là, on n’entende pas grand-chose) que tout cela n’a ni queue (aïe aïe aïe, on s’enferre) ni tête, aucun sens, aucune logique.
On vous la fait rapide : le Haras de Tarbes, propriété de l’État, a toutes les chances d’être racheté par… l’État. Va comprendre, Charles !
Ce qu’il faut savoir…
En fait, il s’agit d’un vaste plan, ourdi par des crânes d’œuf forcément plus intelligents que, que… non, on ne citera pas de noms, enfin, que beaucoup. Étant donné que l’État est le propriétaire des haras nationaux, après étude minutieuse et de longues nuits sans sommeil, il vient de décider d’en vendre 9, dont celui de Tarbes.
Et après tout, pourquoi pas, car vu ce qu’il en faisait, du haras tarbais, il valait mieux qu’il s’en défasse. Mais là où l’affaire se corse (capitales Ajaccio & Bastia), c’est que l’IFCE (Institut français du cheval et de l’équitation), l’opérateur public de la filière équine a décidé de vendre à un autre opérateur public, la Sovafim.
Pour ceux qui n’ont pas fait immobilier en deuxième langue, Sovafim cela signifie Société de valorisation foncière et immobilière, émanation à 100% de l’État français, enfin, de notre État, pas celui de Vichy, créé il y a une dizaine d’années pour vendre les bâtiments administratifs en désuétude, type SNCF, prisons (dont celle de Mont-de-Marsan), casernes, etc. Et donc, tant qu’à faire, certains haras nationaux, avec au passage une jolie plus value destinée à remplir le tonneau des Danaïdes des finances publiques.
Pour le haras de Tarbes, l’offre de revente du lot par la Sovafim se monterait à 5,5 millions d’euros, une somme qui ne se trouve pas sous la queue d’un cheval et que la municipalité, même en raclant les fonds de tiroir, ne peut assumer. D’autant plus que la remise en état du lieu nécessiterait de doubler ce montant.
Pour l’instant, on en est là, avec une situation un peu bloquée, car le site est classé, ce qui signifie qu’on ne peut pas y construire, ce qui devrait éloigner les promoteurs immobiliers, attirés par les 9 hectares en plein cœur de la ville. Un dossier chaud, dont on n’a pas fini d’entendre parler !