La récente assemblée générale de la Chambre de métiers du Gers, tenue à Pavie, a permis de connaître l’importance de l’artisanat local : 23% du PIB, soit 800 millions d’euros de chiffre d’affaires, réalisé par 12.000 salariés.
Du grand beau temps, donc. Quoique ce ne soit pas exactement la conclusion des congressistes, avec la dénonciation de l’ouverture probable à la concurrence des CFA (les Centres de formation d’apprentis), accompagnée de la crainte de voir les CFA ruraux disparaître, au profit de ceux des villes et des branches professionnelles.
Même réticence sur l’intégration des micro-entreprises : il va falloir inscrire au Registre du commerce celles qui se sont créées en 2009, avec un risque économique évident. Et de dénoncer dans la foulée le possible relèvement de la TVA, alors que la reprise est encore aléatoire, une mesure qui n’incite pas les artisans à prendre des risques.
Ces propos sont tenus alors que l’Institut Supérieur des Métiers vient de rendre public son nouveau baromètre de l’artisanat, qui démontre que si le secteur de l’artisanat encourage l’entreprenariat, l’adaptation et l’innovation, la transmission d’entreprises reste trop difficile.
Dans le détail : en France, 1 entrepreneur sur 4 crée ou reprend son entreprise dans une activité artisanale, dans des secteurs qui répondent à de nouveaux besoins et de nouveaux modes de consommation, de production ou de commercialisation. Telle la gestion des déchets (125 % d’installation en plus, entre 2007 et 2017).
Une autre évolution est celle des formes d’installation : les 2/3 d’entre eux choisissent l’entreprise individuelle. Quant à la reprise d’entreprise, elle représente 1 cas sur 10 (ipso facto, la création en représente 9). Et dans 31 % des cas, il s’agit de transmission familiale, 14 % seulement à un salarié.
Conclusion de l’Institut : « De nombreuses entreprises artisanales sont à pourvoir dans les années à venir. Un vivier pour les jeunes qui entrent en apprentissage ou les personnes en reconversion. »
Dans le Gers plus qu’ailleurs…