Le fort de Socoa fait la fierté de Socoa. Et aussi de Saint-Jean-de-Luz, de Ciboure, d’Hendaye, en fait de toute la Côte basque. Oui, mais…
Il menace ruine, notre beau fort. 1.213 m2 en très mauvais état, car rongé par les flots de l’océan et les années d’abandon. Il est vrai qu’un fort, de nos jours, ça ne sert plus à rien ; alors, qu’en faire ? Pourquoi pas une plateforme scientifique ?
Ce qu’il faut savoir…
Un peu d’histoire, si cela ne vous dérange pas. Le fort, sans surprise, fut sinon construit du moins consolidé en 1627 par Vauban, afin de protéger l’entrée du port de Ciboure des invasions espagnoles.
De nos jours, il fut géré par l’UCPA qui quitte les lieux en 2003 et racheté à vil prix à l’État neuf ans plus tard par la Communauté de communes Sud Pays basque, pour 700.000 euros. Un acte volontariste, de protection du patrimoine local, mais qui s’avère suicidaire en terme financier, puisque les spécialistes considèrent qu’il faudrait mettre au pot entre 5 et 7 millions d’euros pour lui rendre sa splendeur d’antan.
Mais voilà, qu’en faire ? Les projets se sont accumulés : marina, capitainerie, résidence d’artistes, hôtel de luxe, sans qu’aucun ne soit satisfaisant. Sauf qu’une solution a été trouvée : transformer le fort en plateforme de recherche scientifique et technologique, avec pour thème l’océan et la glisse.
Il est vrai que côté glisse, le lieu est bien pourvu, avec la fameuse vague de Belharra juste en face ! À cette intention, une convention de partenariat sera signée fin novembre avec les Universités de Bordeaux et de Bilbao, en vue de mettre à la disposition des chercheurs des salles de travail situées au pied du fort, où seront étudiées toutes les sciences liées à la mer et à la glisse.
Ne reste plus qu’à faire. Et à commencer par trouver un peu d’argent, en ratissant large vers l’ensemble des collectivités, l’État et bien sûr l’Europe qui est largement concernée par le projet.
L’Agglo Sud Pays Basque a promis d’investir 1 million l’an prochain pour les premiers travaux de sauvegarde, une première étape de ce qui peut demain devenir l’un des fleurons de la Côte basque.
On n’a pas fini d’en reparler.