Chaque année, plus de 8 millions de tonnes de déchets plastiques sont déversées dans les océans, soit 253 kilos de plastique par seconde (selon l’Unesco). D’ici 2050, les calculs montrent qu’il y aura plus de plastiques que de poissons dans les océans.
Pour endiguer ce fléau, de nombreuses associations mais peu de startup ont vu le jour. C’est justement le cas de I Clean My Sea (je nettoie ma mer, pour ceux qui ne parlent pas english) startup de l’économie sociale et solidaire.
Aymeric Jouon, océanographe, est à l’origine de cette initiative. Il a été responsable pendant quatre ans d’un navire de collecte des déchets en mer avant de se lancer dans cette nouvelle aventure.
Une levée de fonds réussie à 70%…
Pour développer la version opérationnelle et mobile de l’application, I Clean My Sea avait besoin de 60.000 euros. Elle avait donc lancé une levée de fonds pour amorcer son travail.
Une première campagne de financement participatif a été lancée en septembre 2019. Grâce aux dons des particuliers plus de 15.300 euros ont été récoltés.
Pour le reste, I Clean My Sea a pu compter sur des subventions bienvenues. C’est par exemple le cas de la Bourse French Tech, qui aide au développement de l’application. La Région Nouvelle-Aquitaine s’est elle-aussi joint au projet, en participant au financement d’un site pilote pour collecter les déchets flottants, sur l’embouchure de l’Adour.
Un navire de collecte spécialisé y sera exploité par I Clean My Sea avant la fin du mois de juin. L’exploitation de l’application a aussi été optimisée, pour aider les marins à collecter encore davantage de déchets !
« Le complément nécessaire au déploiement de notre site pilote sont les contrats de sponsoring d’entreprise. Le Covid-19 a été un accélérateur de prise de conscience écologique pour la population, et nous sommes confiant que cette prise de conscience est partagée par les entreprises qui nous sponsoriseront malgré les difficultés auxquelles la crise les a exposé. »
Photos, géolocalisation et collecte…
Grâce à cette levée de fonds, la start-up basque peut développer une flottille de navires de petite taille (7,30 m), spécialement adaptés pour cette tâche, équipés d’un tapis roulant et consommant peu de carburant.
L’application I Clean My Sea, qui verra très prochainement le jour, permettra à n’importe qui, pêcheur, marin, surfeur ou promeneur, de signaler la présence de plastiques accumulés sur des berges ou en pleine eau par géolocalisation. « Grâce au soutien de BPI et de la Région Nouvelle-Aquitaine, nous allons bientôt rendre disponible notre appli à la population mondiale ! » s’exclame Aymeric Jouon.
Un bateau, spécialement conçu pour une collecte efficace, pourra ensuite se rendre sur place afin de collecter les déchets flottants, les trier, avant de les acheminer vers un centre qui les transformera en produits durables.
Les usagers pourront ainsi photographier et géolocaliser des déchets plastiques qui flottent à la surface de l’océan. L’application transmettra les données aux bateaux de collecte.
Un appel aux soutiens toujours d’actualité…
« Nous cherchons une entreprise souhaitant bénéficier de notre navire comme support de communication dans le cadre d’un contrat de sponsoring. Si nous pouvions transmettre l’information aux entreprises de la région, cela nous permettrait de sécuriser le financement de notre projet pilote qui est une première mondiale. Rien qui n’allie une collecte optimisée de déchets en mer, et un plan d’action participatif de collecte n’existe. » conclut Aymeric Jouon.
Et c’est Made in Chez Nous !