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Les artisans du Gers tirent la sonnette d’alarme

Le 05 Déc. 2018

Guy Sorbadère, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat, est très inquiet. De nombreux clignotants virent au rouge, la CMA est sur le qui-vive…

La Chambre de métiers et de l’artisanat a tenu son assemblée générale, le jeudi 29 novembre, sous la présidence de Guy Sorbadère. Plusieurs invités étaient présents pour ce temps fort de l’institution départementale.


Alexis Pham, secrétaire général de la CMA, Nathalie Campourcy, responsable de la Direccte 32, Serge Crabie, président de la Chambre régionale de métiers et de l’artisanat, une cinquantaine d’artisans parmi lesquels Corine Favarel, présidente de la Maison de l’artisan, et de nombreux élus avaient répondu à l’invitation.

 


De nombreuses inquiétudes…

Lors de son rapport moral, le président Guy Sorbadère a révélé de nombreuses inquiétudes dont « les mesures d’ouverture sans contrôle de sections d’apprentissage dans tous les lycées professionnels, la centralisation de CFA de branches et la création de CFA par de grosses entreprises ou industries ».

Mais aussi « la possible suppression d’accueil pour les formalités des entreprises qui serait remplacée par une plateforme dématérialisée dont les données seront regroupées dans un seul fichier national faisant disparaître le Répertoire des Métiers, de même que celui des autres consulaires » sans oublier « la suppression de l’obligation de suivre le Stage de Préparation à l’Installation, SPI, et la régionalisation des Chambres de métiers départementales ».


Travail de sape…

Guy Sorbadère a poursuivi en rappelant : « Si l’on ajoute à cela les 80 km/h, l’augmentation du gasoil, la suppression du Fonds national de promotion et de communication de l’artisanat, FNPCA, la suppression du fond d’intervention et de soutien à l’artisanat et au commerce, FISAC, on se dit que l’on est bien en train de faire disparaître l’artisanat ».

Il s’agit pour le président « d’un travail de sape » dont le dernier en date est « de baisser les frais d’immatriculation de 132 € à 45 € dès le 1er janvier 2019, « si c’est le cas, le budget 2019 que l’on va vous présenter ne sera pas tenu », révèle dépité Guy Sorbadère.


Pour autant, le président ne baisse pas la garde après les échanges de fin octobre avec la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, laquelle « a reconnu l’importance du travail des Chambres de métiers et que les moyens seraient à la hauteur pour que les CFA, notamment en zone rurale, puissent maintenir leurs formations ».

Serge Crabie, président de la Chambre régionale de métiers et de l’artisanat : « A partir de 2021, il y aura une Chambre de métiers unique par région. Tout va se passer à Toulouse. On va enlever la dynamique des départements, je souhaite que les élus prennent leurs responsabilités ».


Guy Sorbadère : « Il nous manque 100 apprentis. Où sont les jeunes ? Sans doute à Toulouse et ensuite ils y restent. Un projet d’un pôle d’excellence en machinisme est en cours en agrandissant nos locaux. Il faut que les financements suivent. Nous allons tout faire pour récupérer les candidats à l’installation ».


Article réalisé avec le Journal du Gers et Jean-Bernard Wiorowski

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