À Saint-Pé-de-Bigorre, entre Lourdes et Pau, se niche un fabuleux trésor comme seule la nature sait les réserver.
Les Grottes de Bétharram et leurs galeries plongent les visiteurs dans les entrailles même des Pyrénées, avec une singularité : on y entre depuis le territoire des Pyrénées-Atlantiques, pour en ressortir dans le département voisin des Hautes-Pyrénées.
Afin d’accéder à ce trésor, découvert en 1819, il faut pénétrer au cœur de la montagne par une cavité naturelle. Dans cet univers qui aurait fasciné Jules Verne, le “voyage au centre de la Terre” va durer une heure vingt. Il débute à pied, en traversant des salles grandioses qui révèlent la féérie du travail de l’eau sur la paroi rocheuse au fil des millénaires. Les concrétions calcaires, dont la plastique est magnifiée par un éclairage subtil et coloré, laissent libre cours à l’imagination de chacun.
La visite se poursuit 80 mètres plus bas, après avoir emprunté les 250 marches du gouffre menant à la rivière souterraine. Dans la fraîcheur des lieux – la température n’excède pas 14° -, les découvertes se poursuivent sur plus de trois kilomètres au fil de l’eau, à bord d’une embarcation.
On ne s’en rend pas forcément compte, mais il y a tout de même huit cents mètres de roches montagneuses au-dessus de cette écrasante beauté architecturale…
C’est ensuite un petit train électrique qui ramènera vaillamment les visiteurs tout au long d’un tunnel artificiel, creusé en 1924 par Albert, – fils de Léon Ross à l’origine de l’ouverture au public de cet immense et surprenant palais en 1903 -, vers le hall de sortie de style Art Déco en béton armé, qui fut l’un des tout premier construits en France.
Chacune des quatre générations qui se sont succédé à la tête du site, a su apporter les aménagements destinés à en faciliter l’accès. Après Léon et Albert, Edmond, le petit-fils, a eu l’idée en 1955 de faire sonoriser et traduire en cinq langues (chose rare à l’époque) les commentaires accompagnant la visite, puis d’y construire en 1973 ledit petit train qui épargnera les sept cents derniers mètres aux visiteurs.
Enfin, Albert, quatrième de la génération Ross, et directeur actuel, a rendu accessible le premier étage des grottes pour les personnes à mobilité réduite.
Une exploration rafraichissante à ne surtout pas manquer !
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