Ah, la douce ambiance des marchés pyrénéens, où il fait bon déambuler avec nonchalance, le panier en osier bien calé sous le bras, à humer les produits frais, à choisir soigneusement ses fruits et légumes, stoppppppppppppppppppppp…
Si en ce moment, vous rêvez d’une ambiance bucolique pour parfumer votre marché, pas la peine de traîner sur les marchés des Hautes-Pyrénées, où la lutte franco-espagnole fait rage.
Ce qu’il faut savoir…
C’est que les revendeurs espagnols pratiquent des tarifs hautement concurrentiels et font leur beurre, tandis que les producteurs locaux enragent sérieusement.
En effet, impossible pour eux d’accepter cette concurrence qu’ils considèrent comme hautement déloyale, arguant que de l’autre côté des Pyrénées, on ne produit pas de la même manière, et avec une main d’oeuvre à bas prix.
En face, on répond en ricanant que l’Europe, c’est aussi la libre circulation des marchandises, et toc !
Le préfet et la secrétaire d’Etat au Commerce, Carole Delga, ont été alertés de la situation, mais les agriculteurs haut pyrénéens ne voient rien venir de concret pour l’instant. Si ce n’est une vague promesse de contrôles qui seront effectués sur les marchés.
Mouais. Ils arguent aussi que, s’il leur prenait l’idée d’aller vendre à prix cassés en Espagne, ils seraient assurés d’être dégagés manu militari.
Les réunions et la grogne s’organisent, et certains envisagent même de revoir carrément les règlements des marchés, ville par ville. Ou d’instaurer des quotas, producteur par producteur.
En tout cas, une situation qui ne rend pas l’ambiance franchement agréable ni dilettante. Attention que les consommateurs, lassés et culpabilisés, n’aillent pas “faire leur marché ailleurs” !
Ben oui c’est ça l’Europe, libre circulation des marchandises mais pas harmonisation des coûts de production.
Aux clients aussi de faire le tri, s’ils en ont les moyens bien sûr.
L’achat doit soit se faire en connaissance de cause, si les espagnols exploitent des pauvres gens: boycottons les !