C’est le moment ou jamais. Alexandre Vialatte jurait que “manger de l’ail, ça rajeunit l’organisme et ça éloigne les importuns.” En Auvergne, ils assurent que “Ail le soir, oignon le matin est le malheur du médecin.”
Mais ce n’est pas en Auvergne que nous partons aujourd’hui, mais bien dans le Sud-Ouest, et dans le Gers notamment où la récolte de l’ail blanc, rosé ou violet a largement commencé.
Et…
A tout seigneur, tout honneur, c’est à l’ail violet que l’on s’intéresse d’abord, puisque le célèbre ail violet de Cadours, connu pour son goût prononcé, a obtenu l’Appellation d’origine contrôlée (AOC) au mois de décembre 2015.
Mais la météo n’a pas aidé pour cette première récolte labellisée, la terre est “amoureuse”, comprendre que le ramassage et le séchage sont un peu compliqués, l’arrachage surtout.
Mais pas d’incidence sur la qualité qui devrait se retrouver dans vos plats. Du côté de Lomagne, c’est l’ail blanc à IGP qui se récolte, tandis qu’à Lautrec, on se préoccupe de l’ail rose au label rouge (amis daltoniens, bienvenus !).
Les spécialistes très aillés (hum) parlent d’une qualité supérieure à celle de 2015. Et d’une hausse de production de l’ordre de 15%. Le cru 2016 sera un grand cru, c’est certain. Un marché pourtant très concurrencé entre la Chine, l’Espagne, et où les prix grimpent, grimpent, grimpent…
Dans le Gers, on aimerait ne pas dépasser les 2 euros 50, au pire 2 euros 80 le kilo. Mais avec des taux de revient de l’ordre de 2 euros le kilo, sûr que la marge n’est pas grandiose.
Il faut compter sur les palais délicats des Français qui sauront reconnaître l’immense qualité de l’ail du Gers, et ont envie de cuisiner fin et vrai, en vérifiant la provenance de “l’ail chéri”…
Voeu pieux ? Pas vraiment. L’ail, incontournable de la bonne cuisine, a su peu à peu gagner ses lettres de noblesse. Celui du Gers, qu’il soit blanc, rosé ou violet, au premier chef (de cuisine) !
Direction la Provence où l’on prétend que “l’ail est à la santé ce que le parfum est à la rose”. Ail, ail, ail…