Vendredi matin, le président de Toray Industries, Akihiro Nikkaku, viendra en personne couper le ruban de sa deuxième unité industrielle sur le bassin de Lacq qui produira la matière première de la fibre de carbone (polyacrylonitrile).
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Elle approvisionnera notamment l’usine voisine d’Abidos qui fabrique les matériaux composites (ex-Soficar). Cette dernière a été crée à la fin des années 1970 à l’initiative du Groupe Total (Elf à l’époque).
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Grâce à l’appui décisif du groupe pétrolier français, et à l’engagement des collectivités territoriales, Toray a choisi le bassin de Lacq pour jeter les bases d’une véritable Carbon Valley. La région devrait ainsi devenir une tête de pont européenne incontournable dans ce domaine hautement stratégique.
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Ce qu’il faut savoir…
Le secteur des fibres de carbone est porté par une demande mondiale en progression de plus de 15% par an. Des domaines comme l’aéronautique vont accélérer leur utilisation du composite de carbone. Ainsi, 50% de l’A350 devrait être à base de ce matériau.
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C’est le 29 juin 2012 que la première pierre de la nouvelle unité de production de polyacrylonitrile de Toray était officiellement posée à Lacq en présence notamment du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.
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Quelques mois auparavant, le Groupe Toray Industries annonçait son programme d’investissements dans le domaine de la fibre de carbone sur ses quatre sites mondiaux implantés au Japon, aux Etats-Unis, en France et en Corée du Sud.
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Près de 450 millions d’euros au total ont été investis ces dernières années sur l’ensemble de ces sites afin d’accroître la capacité de production annuelle de fibre de carbone du Groupe de 6.000 tonnes pour répondre à la croissance de la demande mondiale.
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Cette nouvelle unité de Toray Carbon Fibers Europe S.A. (CFE), filiale française de Toray dans le domaine des fibres de carbone, a été construite sur un terrain de 160.000 m² cédé par le Groupe Total sur son site de Lacq.
Il s’agit de la troisième du Groupe Toray après ses sites Japonais et Américain pour ce type de technologie et la ligne la plus importante en capacité pour le groupe.
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La proximité de l’usine actuelle de Toray CFE à Abidos, la classification en zone Seveso II, les services et équipements proposés par la plate-forme de Lacq et la dynamique de redéploiement industriel du bassin ont conforté le Groupe Toray dans son choix d’investissement.
De plus, ce projet industriel a reçu le soutien de la Région Aquitaine, le Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques et la Communauté de Communes de Lacq.
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Ce nouvel investissement constitue la première étape du déploiement de la stratégie du groupe Toray en Europe visant à devenir un acteur intégré pour servir l’industrie des composites et plus particulièrement l’aéronautique.
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Un impact important sur l’emploi
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Cette nouvelle unité a généré la création de plus de cinquante postes. Le chantier a monopolisé les compétences de plus de 200 personnes d’entreprises prestataires sur une période de deux ans, totalisant 850.000 heures de travail cumulées. 95% des sociétés ayant travaillé pour le projet étaient des entreprises françaises.
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Quant à l’usine d’Abidos, qui produit 5.200 tonnes de fibres de carbone par an, elle emploie plus de 400 personnes. D’ici 3 à 5 ans, une deuxième usine de pré-imprégnation de fibres pourrait voir le jour, avec la création d’une centaine d’emplois nouveaux. L’objectif de Toray est de maîtriser la totalité de la chaîne de la fibre de carbone, de l’amont à l’aval.
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Toray carbon Fiber Europe, basé à Lacq est présidée par Bernard Martin (ci-contre) qui a succédé à l’emblématique bâtisseur du site, Michel Brisson.
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Le Groupe Toray emploie 45.881 personnes dans le monde.
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Comment est-il possible que nous, français, passions à côté de ces marchés “porteurs d’avenir”.