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Décryptage – Les enjeux du G7 à Biarritz 

Le 22 Fév. 2019

De l’hôtellerie au transport en passant par les chantiers de rénovation, la sécurité et même le chocolat, zoom sur les opportunités liées au sommet mondial…

On rappelle que 36 millions d’euros ont été débloqués pour organiser ce G7 biarrot, dont 12 auraient déjà été dépensés en 2018 pour les réunions préparatoires. Du côté de la ville hôtesse basque, on travaille assidument sur les moyens de tirer parti de l’événement.


C’est un événement hors norme qui mettra Biarritz et le Pays Basque sur le devant de la scène mondiale. Les chefs d’Etat des 7 pays les plus riches du monde seront au rendez-vous : Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie et Canada.


Ce sont ainsi des dizaines de milliers de personnes qui vont déferler sur le Pays Basque, avec plusieurs centaines de personnes accompagnant chaque chef d’Etat. Mais aussi plus de 5.000 journalistes du monde entier pour couvrir l’événement.

On commence par le dessert et par une petite anecdote édifiante : une rumeur circulait tout récemment, relayée par la presse rhône-alpine, à propos de l’origine lyonnaise des chocolats qui seront offerts aux délégations et aux chefs d’état lors du prochain G7. Il a donc fallu que le sous-préfet de Bayonne, Hervé Jonathan, remette les points sur les i. Oui, on dégustera bien des chocolats de Bayonne et du Pays basque au prochain G7 ! Les coussins lyonnais n’auraient en fait été distribués que lors d’une réunion préparatoire. Incident diplomatique évité. Ouf !


Un comité de valorisation territorial…

La petite histoire montre qu’au-delà du concert de contestations que l’événement peut déjà susciter, la question de ses retombées sur l’économie locale est un enjeu pris très au sérieux. À Biarritz, un « comité de valorisation territorial » réunissant les acteurs et pouvoirs locaux est déjà amené à plancher sur les actions à mener, sur le plan commercial, pour exploiter du mieux possible ce G7. La Ville vient d’ailleurs de répéter toute sa volonté de « maximiser les retombées économiques pour le territoire hôte du G7 ».


On note par ailleurs que l’Agence d’attractivité et de développement touristiques (AaDT) du 64 a bien coché les dates des 24, 25 et 26 août sur son calendrier. Celle-ci compte « faire découvrir Biarritz Pays basque » aux quelque 5.000 journalistes internationaux attendus sur place : un accueil leur sera réservé… toute l’année. L’une des questions serait d’ailleurs de savoir, en dehors des dates considérées, dans quelle mesure ce coup de projecteur sur Biarritz influera sur le tourisme local.


De très importants travaux de rénovation…

En parallèle, l’agence créera des contenus (texte, vidéo et photos) et mobilisera les offices du tourisme pour faire connaître et valoriser la zone dans le cadre de ce G7. Enfin, elle étudiera la fréquentation pendant l’événement. Une fréquentation qui sera fatalement élevée, avec d’abord plusieurs milliers de fonctionnaires et de diplomates étrangers (on parle d’un millier de personnes dans la seule délégation américaine), auxquels s’ajouteront lesdits journalistes et les 15.000 membres des forces de l’ordre qui sécuriseront les lieux. Sans parler des curieux, des mécontents et des autres…


On peut donc passer du dessert au plat de résistance, puisqu’il faudra bien nourrir et loger tout ce petit monde. L’Union des métiers de l’hôtellerie-restauration annonce un niveau de réservations « déjà élevé ». Difficile de faire plus précis, mais l’on devine que ce secteur saura tirer profit de l’événement, quoiqu’en une période naturellement chargée.

D’autres aussi, puisque certains chantiers plus ou moins préparatoires à ce G7 ont déjà été initiés. On a déjà parlé des travaux à l’aéroport de Biarritz (voir notre article – cliquez ici), dont il se murmure qu’ils viseraient (aussi) à faciliter un redécollage d’Air Force One, mais l’on pourrait de même évoquer la rénovation de l’Hôtel du Palais, finalement votée en octobre dernier. Les travaux, dont le montant est estimé à au moins 50 millions d’euros, devraient durer jusqu’en juin prochain. Des travaux qui, pour voir le verre à moitié plein, feront travailler de nombreuses entreprises locales.


Avant tout cela, en guise d’entrée en matière, il faudra bien que nos diplomates, nos fonctionnaires et leur matériel se déplacent, ce qui devrait produire quelques effets sur les transports aérien, ferroviaires et routier, tant au niveau des compagnies assurant les transferts qu’à celui des infrastructures aéroportuaires (Biarritz, Pau, Fontarrabie) ou des gares. Et donc des commerces associés. On n’imagine pas tout ce beau monde repartant sans son petit souvenir…


A noter aussi que dans le cadre de l’information au public sur la tenue du G7, plusieurs réunions publiques sont organisées dans les différents quartiers de Biarritz.

La Ville de Biarritz met également à disposition un Numéro Vert : 0 800 77 64 77 du lundi au vendredi de 10h à 18h et un Point Info G7 en Mairie : du lundi au jeudi de 10h à 18h ; le vendredi de 9h à 17h et le samedi de 10h à 13h, au Casino municipal.

La préfecture met à disposition du public l’adresse électronique suivante :
pref-g7-information@pyrenees-atlantiques.gouv.fr

 


Nous vous tiendrons régulièrement informés de la préparation de cet événement mondial qui aura aussi des retombées majeures sur l’ensemble du bassin de l’Adour.

Plus d’informations sur le site de la Ville de Biarritz – cliquez ici

 

6 commentaires au sujet de cet article

  1. La piste de Parme n’a jamais pu accueillir de B747 car elle est trop courte, non pour son l’atterrissage, mais pour son décollage. De mémoire, la piste fait 1,3 ou 1,5 km ce qui est trop peu.
    Je n’imagine pas qu’ils puissent la rallonger suffisamment (il n’y a plus de longueur disponible) pour un décollage en toute sécurité pour Monsieur T. Le PDT des US atterrirait à la Base aérienne de Mont-de-Marsan et ferait lez trajet en hélico jusqu’au golf du phare où il ne lui resterait plus qu’à descendre l’avenue de l’impératrice.

  2. Rappelons toutefois qu’il va se tenir lors du cœur de saison dans la cité balnéaire, période où la fréquentation est déjà au maximum et que la création de zones d’exclusions accessibles seulement aux riverains sera fortement préjudiciable aux commerçants qui y travaillent : il y a peu de chance que Monsieur Trump aille déguster une pizza ou que Madame Macron s’offre une paire de ballerines…

  3. Beaucoup de personnes de ma connaissance insistent auprès de leurs amis et enfants pour qu’ils évitent cette période du G7, et même les semaines précédentes. Peut-être que le G7 rapportera des dépenses de délégations et journalistes, mais par contre les vacanciers se feront (sagement) moins nombreux, avec des conséquences économiques négatives évidentes… Vraiment, faire ça en août, cela relève (encore) de la méconnaissance des réalités par nos “élites” !

  4. Monsieur Lhoste, désolé, la piste de l’aéroport de Biarritz mesure tout de même 2250 m !! Elle a déjà accueilli 2 B747, des DC10, Tristar, B777, Aibus 330 et le concorde plusieurs fois également. Ceci dit je suppose effectivement qu’il atterrira à la base de Mt de M et sa piste de 3600 m.

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