Chaque année, la filière réalise 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires grâce aux 34.000 emplois généré par l’exploitation d’un million d’hectares de pins maritimes.
Largement plantée à la fin de 18e siècle pour assainir des territoires marécageux, la plus grande forêt d’Europe appartient très majoritairement à des propriétaires privés (92%). Son exploitation est un atout majeur pour l’environnement et la biodiversité, mais aussi pour l’emploi et l’économie locale.
Bien que la crise sanitaire ait été plutôt bien gérée par les professionnels du bois, le trou d’air provoqué par les confinements et les restrictions sanitaires est important. Ainsi, l’intégralité de la filière profitera du plan de relance mis en place par l’Etat.
Un choix logique pour les institutions, qui estiment que la filière s’inscrit parfaitement dans un projet d’économie circulaire. En effet, en plus des 34.000 emplois directs, de très nombreux secteurs locaux sont dépendants du bois landais. On peut ainsi évoquer les artisans, le bâtiment, les industriels qui ont besoin de palettes, de caisses, de coffrages… ou encore l’énergie verte.
Toutes les activités, de la production à l’utilisation par le consommateur, en passant par la transformation, sont réunies au sein de l’Interprofession Fibois Landes de Gascogne. Cette dernière regroupe tous les acteurs de la filière, et permet la promotion du bois auprès du grand public comme auprès des professionnels et des élus.
Pour rappel, ce sont plus de 6 millions de m3 de bois qui sont récoltés par an, soit près de 20% de la récolte nationale.
Ces activités ne peuventt être délocalisées. L’idée est donc de renforcer les entreprises locales, d’une part en améliorant leur compétitivité, d’autre part en développant des investissements dans le cadre d’une politique de relocalisation industrielle.
L’enjeu du plan de relance est le renforcement de l’impact environnemental. En effet, la forêt des Landes est une extraordinaire source de biodiversité, mais également une énorme pompe à carbone, très efficace. Sa gestion, dans le cadre du Programme de reconnaissance des certifications forestières (PEFC) à 70%, impose la replantation des arbres coupés, pour permettre à la matière première de ne pas s’épuiser.
Ce n’est pas la première crise que traverse l’industrie forestière locale. On se rappelle de Klaus, la tempête qui avait détruit près de 80% des arbres Landais il y a de ça une dizaine d’années. Près de 590.000 hectares avaient été touchés. Un vaste plan d’investissement avait alors été mis en place, à hauteur de 500 millions d’euros, pour permettre la sauvegarde du bois,et la replantation de plus de 250 millions d’arbres.