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Le Fipadoc de printemps est en route

Le 11 Juin. 2021

Repoussé mais pas coulé, le festival biarrot du film documentaire aura réussi à se glisser dans le calendrier 2021. Avec un beau tour du monde de la création et de nombreuses surprises…

Cette année, 155 œuvres documentaires seront projetées à Biarritz (Gare du Midi, Théâtre du Casino, Bellevue, cinéma Le Royal), dont plusieurs en avant-première, à l’image du troisième épisode de la série documentaire de Laurent Cibien sur Édouard Philippe.


Le Fipadoc, festival international du documentaire, se tient ordinairement en janvier, mais les restrictions sanitaires ont poussé ses organisateurs à le repousser cette année. L’édition 2021 commence finalement ce samedi 12 et se poursuivra jusqu’à jeudi prochain, avec les jauges de rigueur.

Cette édition s’ouvrira par une projection en avant-première des « Indes Galantes » de Philippe Béziat (sortie en salles le 23 juin), qui revisitent le célèbre opéra-ballet de Jean-Philippe Rameau en mêlant danse urbaine et chant lyrique. Le réalisateur sera présent pour l’occasion.


Autre projection inédite ce dimanche matin : celle du troisième épisode de la série documentaire de Laurent Cibien consacrée à Édouard Philippe (« Edouard, mon pote de droite »), ici dans son costume du premier ministre. Il s’agira de la première présentation publique de cet épisode, lequel sera ensuite diffusé sur France 3.

Parmi les autres avant-premières du festival, on notera aussi « L’Odyssée des Jeux Olympiques » de Jean-Christophe Rosé (lundi 14) et « Claude Sautet, le calme et la dissonance », d’Amine Mestari (mardi 15), films respectivement proposés par France Télévisions et Arte.


Voyage autour du monde…

Du côté des sélections reines, on retrouvera d’abord 10 documentaires internationaux sur des sujets toujours aussi variés, des années 70 en Pologne (« An ordinary Country », de Tomasz Wolski) à la chasse aux truffes blanches en Italie (« Chasseurs de truffes », de Michael Dweck et Gregory Kershaw) ou aux travailleurs chinois des usines de Yiwu (« Merry Christmas, Yiwu », de Mladen Kovačević), en passant par la Palestine, la République démocratique du Congo, l’Iran, la Lituanie et le Chili. Sur un ton plus léger, on citera aussi le « Mystery of the pink Flamingo » de l’Espagnol Javier Polo, un « voyage kitsch à la découverte de soi-même » où nos amis les flamants roses, savamment étudiés par un ingénieur du son, seront à l’honneur.


La sélection de documentaires nationaux comprend 11 films sur des thèmes non moins divers. Nous partirons à la rencontre d’ermites japonais avec « Akeji, le souffle de la montagne » (de Mélanie Schaan et Corentin Leconte), mais aussi « Au cœur du Bois » de Boulogne avec le réalisateur Claus Drexel, ou encore au Maroc, dans l’enclave espagnole de Melilla (« Frontière Sud », de Joseph Gordillo). Nous suivrons un père chinois parti en quête de son bébé kidnappé (« L’Homme qui cherchait son fils », de Delphine Deloget et Stéphane Correa) et les méandres de l’affaire Melissa Lucio, cette Hispanique condamnée à mort au Texas (« L’État du Texas contre Melissa », de Sabrina Van Tassel).


Dans cette sélection française, les sujets abordés seront là encore graves (comme la pédophilie dans « Le Sous-sol de nos démons », de Fanny Fontan, ou bien le parcours d’un jeune adepte tchétchène des arts martiaux mixtes dans « Silent Voice », de Reka Valerik), politiques (comme la GPA dans « Naître d’une autre », de Cathie Dambel) ou plus légers (comme dans l’« Out of the Box » de Laurent Frapat, consacré à l’artiste belge Laurent Durieux, ou bien dans les « Sorcières de l’Orient » de Julien Faraut, film narrant l’histoire des volleyeuses japonaises qui ont triomphé aux JO de Tokyo en 1964). Enfin, pour le public d’ici (et d’ailleurs), le tableau sera complété par « D’après Arnal, itinéraire d’un crayon rouge » de l’Agenais Christophe Vindis, qui retrace la destinée hors du commun de l’Aragonais José Cabrero Arnal, célèbre créateur de Pif le chien.


Échanges avec les réalisateurs…

D’autres sélections compétitives sont dédiées aux documentaires musicaux, engagés (Impact), courts, de jeunes créateurs, à la dimension numérique (Smart, avec un espace d’expériences numériques au Bellevue) ou touchant à l’Europe et à la francophonie. Au total, une quinzaine de prix seront distribués. Parmi les sélections non compétitives, les organisateurs espèrent en particulier que les 6 films de la sélection « En Famille » connaîtront le même succès que ceux de l’an dernier.

Enfin, pour la couleur locale, impossible de rater le « Caminho Longe » de Josu Martinez et Txaber Larreategi, qui évoque l’exil africain d’Alfonso Etxegarai, ancien militant de l’ETA, et son retour au Pays basque après 30 années passées à Sao Tomé (film déjà sélectionné à Saint-Sébastien, et ici en compétition dans la sélection « Histoires d’Europe »). Sans conteste un symbole d’une page d’histoire locale.


On ajoute qu’au festival est associée une opération « Campus » nomade qui doit durer jusqu’à cette mi-juin : « En se déplaçant dans les établissements scolaires et les équipements culturels de Nouvelle-Aquitaine, elle permettra à 1.600 collégiens et lycéens de visionner 5 films documentaires et d’échanger avec les réalisateurs », expliquent les organisateurs.

Le palmarès du festival sera dévoilé mercredi à 20h, du côté de la Gare du Midi. La cérémonie de clôture sera marquée par la projection de 5 courts métrages, et se déroulera en présence du trio musical L.E.J. « Les festivaliers pourront (re)découvrir les quatre Grands prix le lendemain dans le théâtre du Casino », conclut l’organisation.


En résumé, c’est encore une bien belle édition du Fipadoc qui se tiendra dès ce samedi du côté de Biarritz. Printanière, cette fois, et ce n’est pas forcément pour nous déplaire !

Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici

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