Car il ne s’agit pas d’une bâtisse banale. Situé allée du château (té !), il est construit en 1877 sous la direction des architectes Duc et Roux, avant que ses propriétaires, les Boulart (avec un t, té !) en prennent possession. L’extravagance et la magnificence des lieux le font aussitôt dénommer « la folie Boulart ». Il faut dire que rien ne manque sur ses 1.200 m2 : tourelles, mirador, mascarons, colonnades en marbre rose, balustrades, impostes, etc.

Et à l’intérieur, escalier monumental avec une rampe en fer forgé recouvert de feuille d’or, colonnes de marbre, sol mosaïqué à caissons, marqueterie. Avec façades et toit d’ardoise inscrits depuis 1975 à l’inventaire des monuments historiques, et bien sûr, une vue sur l’océan. Du rococo, du kitsch, du clinquant, de l’unique.

Avec les ans, Boulart est devenu Boulard, peut-être à cause de la grosse tête de son propriétaire, quoique on le dénomme aussi château d’Arcadie depuis 1973, car il fait partie d’une copropriété englobant un immeuble de 125 appartements et un parc de 3.500 m2.

Transformé en club house de la résidence services, il a constitué au fil des ans une charge financière trop lourde à supporter pour ses copropriétaires, d’où la demande au Tribunal de Grande instance de Bayonne d’autoriser sa vente en la plaçant sous la responsabilité d’un administrateur judiciaire, maître Junqua-Lamarque, qui organisera sa mise en vente « sur offre d’achat ».

Dans la pratique, cela signifie que la demeure ne sera pas mise en vente aux enchères publiques, chacun agitant son petit carton, jusqu’au mieux disant, mais avec la remise du montant de votre offre sous pli (ce qui signifie plus élevée que les 2,5 millions de départ) auprès d’un huissier de Saint-Jean-de-Luz d’ici le 2 novembre.

Vous désirez estimer de visu la valeur du bien ? Alors rendez-vous ce vendredi au château, de 14h à 17h30, ou lundi 19 octobre de 9h à 12h. Si vous avez une famille nombreuse et qu’il vous reste un peu de sous…