Au départ pur prestataire logistique, FMS a largement étendu son champ d’action, qui va aujourd’hui de l’ingénierie informatique à la location-entretien de vêtements professionnels. Elle fête cette année ses dix ans d’existence. Et l’on ne peut que s’en réjouir.
Séduits par sa polyvalence et ses prestations sur mesure, ses clients s’appellent Airbus, Billabong, Leclerc ou Labeyrie.
Cyril Gayssot et Fabrice Abadia ont créé FMS en 2008. Le premier souhaitait monter un projet d’entreprise adaptée et le second, un ancien de Quiksilver, avait décelé un fort besoin de support logistique dans l’industrie du surf.
Dix ans plus tard, la société emploie 170 salariés, dont 92% sont en situation de handicap. Une cinquantaine d’entre eux ont été recrutés cette année pour accompagner sa forte croissance. Ses revenus, qui devraient atteindre 3,2 millions d’euros en 2018 (soit 33% de mieux qu’en 2017), avaient déjà bondi de 47% l’an dernier. Sur ce marché certes dynamique de la prestation logistique, une telle progression n’en demeure pas moins hors du commun.
Une brochette de services…
Cette réussite s’explique d’abord par l’habile stratégie de diversification que poursuivent les deux dirigeants et qui fait aujourd’hui de FMS un prestataire multi-services opérant non plus seulement dans la logistique du surf, mais aussi dans toute une batterie de domaines plus ou moins connexes et pour des clients de tous horizons, des PME, des communautés de communes (MACS) et de grands noms comme Hitachi, Airbus, Leclerc, Cdiscount ou Labeyrie.
L’offre de FMS repose désormais sur trois grands types de services. La prestation logistique, son cœur de métier, s’est elle-même largement étendue ces dernières années, que ce soit au contrôle qualité, à la gestion des retours et du reconditionnement (pour Billabong) ou, via un partenariat avec Mouguerre Logistique Services, les services douaniers. Il est à noter que l’entreprise a développé son propre logiciel de gestion des stocks.
Au-delà, FMS intervient désormais dans les champs de la location-entretien de vêtements professionnels et de l’ingénierie informatique. Support informatique, développement d’applications et de sites web, CAO et DAO, gestion électronique des documents, mailing, saisie, archivage et formation aux outils bureautique : dans ce domaine aussi, la société s’est démultipliée.
« Cette dimension multi-services, propre à un certain nombre d’entreprises adaptées, résulte principalement des demandes particulières des clients. Nous avons par exemple démarré sur le vêtement de travail parce que nous faisions cette logistique pour un client qui a voulu que nous lui fournissions aussi le vêtement. Puis nous sommes passés à une formule d’entretien-location avec le concours d’une blanchisserie », révèle Fabrice Abadia.
Le partenariat (pour de vrai)…
Si son utilité publique et sa bonne image n’ont évidemment pas desservi FMS, on ne peut pas franchement affirmer que les obligations légales des grands donneurs d’ordres en matière de recours aux travailleurs handicapés aient véritablement nourri sa croissance, comme cela serait parfois le cas avec les entreprises adaptées.
Car si son portefeuille de clients comporte en effet quelques géants, il est à 80 % composé d’entreprises de moins de 20 salariés qui ne sont pas assujetties auxdites obligations, dont beaucoup de jeunes sociétés du e-commerce. Fabrice Abadia préfère finalement parler du succès d’une logique d’entreprise basée sur le partenariat : « Nous ne considérons pas que nous avons des clients et n’aimons finalement pas trop ce terme. Nous préférons parler de partenaires, qui quelle que soit leur taille sont traités avec le même soin ». Le partenariat n’est pas ici un terme galvaudé : en guise d’exemple, on dira simplement que le prestataire ne prend aucune marge sur le service de transport qu’il procure à ses « clients ».
De Saint-Geours-de-Maremne à Pulseo (Dax)…
Mais la logistique interne est devenue un centre de coûts trop important pour que ces derniers se satisfassent de ces seuls arguments. Ce dont cherche aussi à profiter cette clientèle très régionale, c’est d’une proximité, d’une polyvalence et bien sûr des économies qu’on peut retirer de la mutualisation des 6 500 m2 de surfaces logistiques exploitées par FMS à Saint-Geours-de-Maremne, où est son siège, mais aussi à Mouguerre, où la société dispose d’un établissement secondaire.
Malgré la prépondérance de son premier métier dans le chiffre d’affaires de FMS, la répartition de celui-ci semble actuellement évoluer au profit de l’ingénierie informatique. Celle-ci devrait bientôt égaler la logistique en termes d’activité. C’est d’ailleurs sur ce volet informatique que FMS travaille avec Airbus (en tant que fournisseur de rang 1, s’il vous plaît).
L’entreprise s’est même dotée pour cela de locaux dédiés sur le site de Pulseo, où travaillent une dizaine de ses salariés. Ils seront sans doute 20 dès janvier : « L’implantation au cœur de Dax, près de la gare, était d’abord idéale pour favoriser l’accès de nos salariés, parfois éloignés, à leur lieu de travail. Et il y avait ensuite sur place les partenaires et infrastructures nécessaires au développement d’un pôle informatique », explique Fabrice Abadia, qui évoque également les liens tissés avec l’Agglo dacquoise.
Le pôle informatique de l’entreprise compte dorénavant 40 salariés à Toulouse, Dax et Saint-Geours, pour 120 dans la logistique et 10 dans le vêtement.
Concernant l’avenir, notre interlocuteur espère voir l’entreprise continuer de « grandir à son rythme ». En attendant, FMS devrait très prochainement établir son plan d’attaque pour les 3 ou 4 prochaines années.
Quelque chose nous dit que cela devrait déboucher sur une brochette de nouveaux services…
Plus d’informations sur le site Internet de FMS