Pau a accueilli les 14èmes « Assises nationales du centre-ville », qui ont réuni un millier d’élus et de décideurs venus de toute la France. L’événement a permis de faire un point et de faire émerger des propositions.
La Confédération des commerçants de France (CDF), qui rassemble 350.000 microentreprises et TPE, souligne que « les vacances commerciales ne cessent d’augmenter pour atteindre parfois plus de 20% ». Celle-ci promeut un nouveau modèle économique.
Les « Assises nationales du centre-ville » ont aussi permis de faire « un point d’étape sur le programme Action Coeur de Ville lancé il y a 18 mois, pour lequel plusieurs villes de l’Adour ont été sélectionnées. Pour Pau, c’était bien sûr « l’occasion de mettre en avant les réalisations phares de Pau », du lancement de Fébus (bus à hydrogène) à la rénovation des Halles.
Chaque année depuis 2016, est également publié en marge de ces assises un « baromètre du centre-ville et des commerces » (réalisé par CSA, Clear Channel et Centre-Ville en Mouvement). Le dernier en date s’inscrit dans la lignée des précédents, avec 78% de Français qui déclarent fréquenter leur centre-ville « au moins une fois par semaine », et toujours 9 personnes sur 10 qui « pensent que la modernisation des centres-villes devrait être un objectif important pour les maires ».
Plus d’un Français sur deux (53%) perçoit un déclin des centres-villes qu’il fréquente. Plus d’un sondé sur 5 considère que la revitalisation des commerces est au moins sa troisième priorité en vue des prochaines élections municipales. Pas forcément très surprenant, mais assez révélateur de l’état d’esprit actuel de la population.
Vers un nouveau modèle de gestion des centres-villes ?
Dans le même temps, la Confédération des commerçants de France continue de tirer la sonnette d’alarme, pointant notamment du doigt des taux de vacances commerciales souvent importants. Ce sont là encore des métiers qu’il faut protéger et rendre plus attractifs.
Pendant ces assises paloises, la confédération a en outre pu présenter le modèle économique qu’elle cherche à promouvoir, bien dans l’air du temps et inspiré de ceux en vigueur au Québec et aux États-Unis, fondé ici sur des structures de type « société coopérative d’intérêt collectif » (SCIC).
Le but de ces coopératives de développement est de « rassembler par bassin de consommation, par ville, les acteurs économiques : les artisans, les commerçants, les professions libérales et les acteurs publics, consulaires et citoyens ». En deux mots, il s’agit de mettre en œuvre une gestion collégiale des centres-villes en s’appuyant sur des coordinateurs locaux rémunérés par lesdites coopératives.
Ce nouveau mode de gestion inclut également l’idée d’« une plateforme numérique au service des acteurs privés et publics », proposant des services tels que référencement, géolocalisation, e-commerce et promotion locale.
On rappelle qu’en France, le commerce indépendant représente autour de 20% du PIB et 72% de l’emploi du commerce, pour un total d’1,2 million de salariés et environ 3 millions d’actifs. La Confédération des commerçants de France, qui regroupe une vingtaine d’organisations professionnelles et de groupements de commerçants indépendants, représente les intérêts de « plus de 350.000 entreprises du commerce de détail alimentaire et non alimentaire sur l’ensemble du territoire, principalement des TPE ».
Plus d’informations sur le site centre-ville.org
Pour découvrir le baromètre du centre-ville et des commerces, cliquez ici