C’est une petite victoire, qui demain pourrait permettre de gagner la guéguerre du foie gras aux Etats-Unis. Un juge fédéral américain vient d’annuler l’interdiction de la vente de foie gras en Californie, jugeant cette décision contraire à la législation commerciale en vigueur.
Ce qui déplaît fortement à certains défenseurs locaux des animaux, mais qui réjouit toute la filière française des volailles grasses particulièrement importante dans le Sud-Ouest tant au niveau des éleveurs que des entreprises agroalimentaires.
Ce qu’il faut savoir…
On touche ici du doigt toute la complexité de la législation américaine. Ce qui est autorisé au Texas ne l’est pas forcément dans l’Illinois, et vice-versa, ce qui choque nos esprits français : imagine-t-on ici une loi spécifique au Jura qui ne le serait pas en Bretagne ?
En cause le gavage des palmipèdes, dénoncé comme « un exercice de cruauté » par des associations telle la PETA (People for the Ethical Treatment of Animal). Dans une première étape, elles semblent l’emporter puisque il y a dix ans, tout aliment issu du gavage de volaille avait été prohibé.
Tout d’abord, c’est à Chicago qu’est tombé un premier pan de la mesure, grâce à l’acharnement d’Ariane Daguin, installée aux States. Et aujourd’hui, la Californie se rend.
A cause ou grâce à la prohibition, Anne qui via son entreprise D’Artagnan est devenue la principale distributrice de foie gras a vu ses ventes augmenter de 200 % depuis l’interdiction.
Résultat pratique de la décision du petit juge nommé Stephen Wilson ? Les gourmets californiens n’auront plus à se rendre en loucedé à Las Vegas pour acheter leur met favori.
La fin d’une schizophrénie ? Peut-être car comme le déclare le professeur Hal Herzog (cité par Le Monde) : « Ils sont sensibles aux questions morales posées par les élevages industriels, le foie gras, les animaux de cirque. En même temps, ils restent opposés à l’interdiction de la chasse et même de l’utilisation de cobayes pour la recherche. » Va comprendre, Charles…